Christian Bobin, un éclaireur des temps modernes
Christian Bobin est un auteur inclassable. Un poète qui nous transperce le cœur et l’âme.
L’un de ses recueils « L’homme joie » est une invitation à prendre le temps de vivre, et à écouter notre cœur battre au rythme des émotions et des saisons.
Christian Bobin écrit chaque année un nouveau livre.
Et cela fait trente ans que cela dure.
Né en 1951 au Creusot, en Saône et Loire, Christian Bobin est arrivé sur terre, un peu par hasard.
Tombé du ciel pour ainsi dire, l’enfant solitaire n’a eu de cesse de rechercher son paradis perdu.
Le temps a passé.
Christian Bobin est devenu un amoureux des livres.
Professeur de philosophie, puis infirmier psychiatrique, Christian Bobin a tricoté des mots pour en faire des œuvres d’une grande beauté.
Ses premiers textes, courts, qui oscillent entre la poésie en prose et le carnet de route, ont touché au cœur ses premiers lecteurs.
Le poète s’est fait remarquer en 1985 avec la parution de « Souveraineté du vide », puis avec « Le Très-Bas » (un essai sur la vie de Saint François d’Assise), publiés aux éditions Gallimard.
Projeté sous les feux des médias, Christian Bobin est devenu un phénomène littéraire.
Les succès d’éditions se sont enchaînés : « L’Inespérée », « La présence pure », « L’homme qui marche », « Louise Amour »…
Ces lecteurs sont devenus des fidèles.
Sur leurs tables de chevet, il y a toujours un Bobin, qu’il soit daté de 1992, 1993 ou 2001.
Car cette écriture parle, vibre, apaise, et élève.
Les livres de Bobin rendent heureux.
Ils nous parlent de la joie, de la gaieté, de l’émerveillement, de l’amour.
Mais aussi de la peine, de la douleur, de la petitesse, de la bêtise.
Et puis de la mort. Inévitablement, comme c’est le cas dans« La plus que vive », un magnifique titre dédié à son amie décédée d’une rupture d’anévrisme, à l’âge de 44 ans.
Le silence comme une évidence
L’homme a préféré retourner dans l’ombre.
Christian Bobin n’a jamais aimé se frotter au feu médiatique qui brûle et ce poète des temps modernes vit depuis longtemps sur la terre de ses ancêtres, près du Creusot, là où tout a commencé.
Il a choisi la solitude. Le silence.
Chaque année, il publie un nouveau livre.
Chaque titre est savamment réfléchi : « Éloignement du monde », « Éclat du solitaire », « Une petite robe de fête »…
Le poète pèse chaque mot. Il prend son temps. Pour être dans la justesse.
« L’homme joie » : un titre lumineux
Le dernier titre de Christian Bobin, s’intitule « L’homme joie ».
Un recueil de quinze textes brefs, agrémenté d’un carnet bleu écrit à la main, envoyé en 1980 à « La plus que vive », son amie qui est partie rejoindre le ciel bleu.
Extrait de « L’homme joie » :
«Je regarde le bleu du ciel. Il n’y a pas de porte. Ou bien elle est
ouverte depuis toujours. Dans ce bleu, j’entends parfois un rire »
Ce livre nous invite à vivre des instants suspendus dans le temps, des secondes d’éternité qui soulèvent la vie banale au- dessus d’elle-même.
Christian Bobin nous prend la main, et nous fait rencontrer son père, qui était atteint de la maladie d’Alzeihmer, la gitane Maria, le peintre Soulages, la pianiste Glenn Gould….
Une galerie de portraits, où la simplicité a rendez-vous avec le sacré.
Christian Bobin illumine et éclaire. Encore une fois.
Il nous invite à ouvrir notre cœur, et à ne pas détourner le regard.
Car la vie se célèbre ici et maintenant.
« Quand ils voient un miracle, la plupart ferment les yeux »,
Christian Bobin, « L’homme joie »
Livre « L’homme joie », Christian Bobin, éditions l’Iconoclaste.
LIEN D’ACHAT
Anne Bouquet
Journaliste depuis une vingtaine d’années en presse écrite, j’ai mené une vie professionnelle classique : salariée d’un quotidien régional, d’une revue économique, de différents hebdomadaires locaux…
Une vie passionnante où j’ai eu la chance de rencontrer beaucoup de monde.
Curieuse de nature, passionnée par la vie, j’ai mis par la suite mes passions au premier plan : ésotérisme, parapsychologie, techniques de bien-être, culture, littérature…
Aujourd’hui, je travaille en tant que journaliste free- lance, pour des sites internet et des agences de communication.
Et puis j’écris des livres pour de belles âmes…
L’écriture est une énergie. À nous de la faire voyager, librement.
Ma contribution au JDBN:
« Partout dans le monde, derrière le langage courant- et souvent déprimant des médias- des hommes et des femmes de bonne volonté, font jaillir la lumière dans tous les secteurs de notre société.
Regardons- les, écoutons-les. Prenons exemple.
Le JDBN porte ces valeurs. Je suis aujourd’hui ravie d’accompagner ce média qui nous porte vers le haut. »
Anne Fiori.
crédit photo: pixabay
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