Voilà un livre qui bouleverse le quotidien par la véracité de ses propos. Douglas Kennedy ne nous raconte pas une fable doucereuse, mais sa vie. Pourtant, tout comme L’Alchimistede Paulo Coelho, il nous rappelle inlassablement que la seule chose importante dans la vie, c’est de suivre sa propre voie, sa légende personnelle.
Cette citation de Kierkegaard trouve alors tout son sens « Le plus grand danger, la perte de soi, peut se produire ici-bas sans le moindre bruit, comme si ce n’était rien. » La bombe est lâchée. Ici, pas de contes, pas de miracles, la réalité dans toute sa splendeur, jalonnée de défis, de traumatismes, d’amertume, et de tant d’autres émotions qui, accumulées, nous rappelle inlassablement que l’on a perdu le fil de notre vie, ce qui fait notre essence profonde et si unique à chaque être humain.
Douglas Kennedy nous conduit à travers des épisodes marquants de son existence, de la vie de couple, qui peut être rayonnante comme un véritable chemin de croix ; des rapports humains, qui peuvent si facilement glisser dans le mensonge et la tristesse d’avoir quitté son propre chemin, à l’image de la fureur de son père ; au poids de la responsabilité parentale, notamment avec la question du handicap de son jeune fils ; aux questions plus spirituelles… Tout revient avec ferveur à la même vérité : on est seul maître à bord de notre navire. La vie est ce qu’elle est, à nous de choisir de ce que l’on souhaite en faire.
Une ode à la vie, la vraie, qui nous rappelle que seul nous pouvons choisir le cap de notre bonheur.
Extrait : « Il est parfois nécessaire d’emprunter un chemin traumatisant afin de se dégager de ses entraves, ou tout simplement de ce qui nous interdisait d’être heureux. Si nous ne sommes pas responsables du bonheur des autres, nous sommes en revanche les seuls et uniques du nôtre. Et rien ne sert de se lamenter sur l’injustice du sort. Il suffit parfois de pousser le battant de l’issue de secours et un univers de possibilités s’ouvre devant soi. Car l’enfermement, par définition, exclut l’allégresse. »
Toutes ces grandes questions sans réponses, Douglas Kennedy, 2016.
Ouvrage paru chez Belfond et repris chez Pocket.
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Mélanie Robaglia, en exclusivité pour le JDBN
Petite parisienne dans le tréfonds de mon âme, j’ai toujours rêvé d’être rock star ou présentatrice de revue au Moulin Rouge. J’ai dû revoir la prétention de mes vocations à la baisse alors j’ai fait mille et un métiers avant de me tourner vers le journalisme. L’écriture a jalonné mon parcours de touche à tout, et elle continue de le faire. Adoratrice de plumes, de paillettes, et bien évidemment de Dionysos, j’ai pourtant été une studieuse étudiante en philosophie, mais avec tout de même, un grain de folie !
Ma contribution au JDBN :
L’euphorie que génèrent les faits divers ou autres drames pour la presse ne correspond plus à l’image que je souhaite transmettre. Alors c’est avec un grand plaisir que je me tourne vers tout ce qu’il y a de beau dans ce monde. Car du beau, de la joie, sans oublier une note de ridicule et un soupçon de dérisoire, il y en a, encore faut-il le donner à voir.
Source: JDBN – crédit photo: montage JDBN