🇯🇵 L’art japonais de vivre longtemps… et bien

Nicolas Chauvat est auteur, photographe et grand observateur des cultures du monde.
Installé au Japon depuis plusieurs années, il a choisi de s’imprégner du quotidien de ce peuple fascinant pour comprendre comment la longévité et la sérénité peuvent coexister avec la modernité.
Dans son ouvrage Les Règles d’or de longévité et de bien-être des Japonais, publié aux Éditions Guy Trédaniel, il livre un condensé de sagesse pratique, d’observations de terrain et de réflexion philosophique.

Son constat est limpide : aucun médicament ne remplace une bonne hygiène de vie.
Le secret des Japonais réside dans l’harmonie du corps et de l’esprit, entretenue jour après jour, sans excès ni privation.

🥢 L’équilibre avant tout : le « Ma », ou le bon moment pour tout

L’un des concepts centraux du livre est celui de “Ma” (間) — ce subtil espace-temps qui relie toutes choses.
Chauvat explique que cette notion, profondément ancrée dans la culture japonaise, s’applique à tout : à la parole, à la respiration, au geste… et bien sûr à l’alimentation.

Un repas, même sain, peut devenir néfaste s’il est pris dans la précipitation ou à contretemps.
Le Ma, c’est le juste moment : celui où le corps est prêt à recevoir, à digérer, à se régénérer.
Cette écoute fine de soi est l’un des piliers du bien-être japonais.

🍚 Les habitudes japonaises qui changent tout

Les Japonais pratiquent sans le savoir une forme d’alimentation consciente :

  • Un petit-déjeuner protéiné riche en oméga-3 (poisson, œufs, tofu) pour tenir sans grignotage.

  • Des repas simples, colorés, riches en antioxydants (gingembre, thé vert, agrumes).

  • Très peu de sucre ajouté, presque pas de desserts gras.

  • Et une gratitude profonde envers la nourriture, vécue comme un lien sacré entre la Terre et l’humain.

À Okinawa, où les centenaires sont légion, on pratique le hara hachi bu : s’arrêter de manger avant la satiété complète.
Ce n’est pas une contrainte, mais un acte de respect envers le corps.

🍵 Le secret des soupes japonaises

Miso, algues, tofu, champignons… Chaque soupe est un petit élixir de santé. Pauvre en calories, riche en minéraux et en umami, elle nourrit sans alourdir. C’est le cœur chaud de chaque repas japonais.

🍱 Exemples concrets de repas japonais selon Nicolas Chauvat

🍳 Le petit-déjeuner

Oubliez les croissants et le jus d’orange : au Japon, la matinée commence avec un repas riche en protéines et pauvre en sucre.

  • Omelette, poisson grillé, viande légère ou tofu

  • Une portion de riz

  • Pas de céréales ni de viennoiseries industrielles
    → Ce repas soutient la concentration et la stabilité énergétique toute la matinée.

🍲 Le déjeuner

  • Protéines (poisson, œuf, tofu, sarrasin)

  • Riz ou nouilles soba/udon/sōmen

  • Légumes vapeur ou sautés

  • Un wagashi (petite douceur à base de haricots rouges) plus tard avec le thé.

🍜 La soupe omniprésente

  • Une petite portion (160 ml) à base de miso, algues, tofu, poisson séché ou champignons
    → Riche en acide glutamique et potassium, elle favorise une bonne digestion et protège le cœur.

🌙 Le dîner

  • Poisson ou viande maigre bouillie dans un nabe (pot-au-feu)

  • Beaucoup de légumes riches en fibres

  • Riz et soupe miso
    → Un repas léger et précoce, souvent suivi d’un bain chaud, pour préparer le corps au repos.

🍵 La pause douceur

L’après-midi, une tasse de thé vert accompagnée d’un wagashi devient un rituel de gratitude et de recentrage.<

🌸 Le plaisir du “moins mais mieux”

Manger à 80 % de satiété (hara hachi bu), c’est honorer son corps. Les Japonais ne se privent pas : ils savourent lentement, en écoutant la satiété monter. Cette modération joyeuse est un véritable secret de longévité.

💫 Le bonheur par l’assiette

Pour Nicolas Chauvat, le mental se soigne aussi par la nourriture.
Un bol de soupe chaude, une tasse de matcha ou un repas préparé avec soin agissent comme des antidotes au stress moderne.
L’alimentation devient une forme de méditation : un moyen simple de se reconnecter à soi, au présent, et à la nature.

🥢 L’art de la table japonaise : simplicité et gratitude

Avant chaque repas, on dit Itadakimasu — “je reçois avec gratitude”. Ce rituel rappelle que chaque bouchée est un lien entre la Terre, l’eau et le travail humain. Manger devient un acte spirituel, une prière silencieuse.

🌿 Une sagesse universelle

En conclusion, l’auteur rappelle trois vérités intemporelles :

  1. Le corps et l’esprit sont indissociables.

  2. Le corps sait se guérir, si on le respecte.

  3. Les dogmes sont les ennemis du progrès.

Son message est clair : il n’existe pas une seule vérité, mais un équilibre à trouver — celui qui correspond à votre rythme, à votre énergie, à votre saison de vie.

🍚 Le riz, symbole d’équilibre

Base de l’alimentation japonaise, le riz n’est ni diabolisé ni sacralisé. Il représente la stabilité, la douceur et l’énergie lente. Associé à des légumes et du poisson, il incarne le juste milieu.

🌸 La bonne nouvelle

Ce livre n’est pas une leçon, c’est une respiration.
Il nous apprend à ralentir, à écouter, à honorer nos besoins.
Et il nous rappelle que la longévité n’est pas une course, mais une danse entre la discipline et la douceur.
Une sagesse à adopter dès aujourd’hui — où que l’on vive.

💫 Le repas comme méditation

Manger lentement, dans le silence, en observant les couleurs et les odeurs. C’est une forme de méditation du quotidien. Chaque repas est une occasion de revenir à soi, d’apaiser le mental.

📖 Où trouver le livre

💡 Les Règles d’or de longévité et de bien-être des Japonais
par Nicolas Chauvat, Éditions Guy Trédaniel
👉 Disponible ici sur Amazon (lien affilié JDBN)

🌿 La bonne nouvelle JDBN

Vous n’avez pas besoin de vivre à Tokyo pour adopter cette philosophie. Il suffit d’introduire chaque jour un peu de Ma dans votre assiette : un repas simple, un remerciement, un moment de calme. Le bien-être commence par la conscience de ce que l’on met en soi.

source: JDBN – crédits photos: Depositphotos