Paris (AFP) – Il est possible de réduire fortement les émissions de gaz à effet de serre agricoles ainsi que la destruction des espaces naturels en diminuant de moitié la consommation de viande et de produits laitiers, au profit des nouveaux substituts végétaux, concluent des chercheurs dans une étude publiée mardi dans Nature Communications.
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Une équipe internationale s’est penchée sur les bénéfices environnementaux de la consommation des nouveaux aliments alternatifs, fabriqués à base de plantes ou encore de champignons, qui peuvent remplacer les principaux produits d’origine animale.
Les auteurs ont simulé des scénarios de changements d’alimentation sur la base de recettes végétariennes, contenant par exemple des protéines de soja ou des haricots secs, censées offrir les mêmes apports nutritionnels que les produits animaux.
« Nous observons une réduction substantielle des impacts environnementaux mondiaux d’ici 2050, si 50% des principaux produits animaux (porc, poulet, bœuf et lait) sont substitués », concluent les auteurs dans la revue Nature Communications.
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Plus précisément, les émissions de gaz à effet de serre issues de l’agriculture et de l’utilisation des terres seraient en chute de 31% en 2050 par rapport à 2020, alors qu’il est actuellement prévu qu’elles augmentent avec la croissance démographique et l’augmentation des revenus. La réduction nette de la taille des forêts et des terres naturelles serait pour sa part « quasiment totalement arrêtée ».
Autres bénéfices: la réduction du recours aux engrais azotés, le déclin de l’usage de l’eau pour l’agriculture ou encore une diminution de la malnutrition dans le monde.
Le déclin des émissions serait pour bonne partie le fruit d’une réduction de la quantité de méthane (CH4) — ce gaz à effet de serre puissant est produit lors de la digestion des ruminants — relâchée dans l’atmosphère.
C’est le remplacement du bœuf qui serait le plus vertueux, selon les chercheurs.
« Les viandes végétales ne sont pas juste un produit nouveau, c’est aussi une opportunité critique pour atteindre tout à la fois les objectifs climatiques et de sécurité alimentaire, de santé et de biodiversité dans le monde », a souligné Eva Wollenberg, de l’université du Vermont, coautrice de l’étude.
« Mais une telle transition représentera un défi et exige une série d’innovations technologiques et d’interventions politiques », tempère-t-elle.
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Les auteurs reconnaissent ainsi volontiers que l’élevage fait aujourd’hui vivre de nombreuses personnes, pauvres notamment, et qu’il faudra une intervention des pouvoirs publics pour assurer une « transition » socialement juste et durable des systèmes alimentaires.
source: © AFP – crédit photo: Image par Comidacomafeto de Pixabay