Florence Hubert est medium spirite. Dans son premier livre « Quand la médiumnité s’impose », publié en 2017, elle a mis en mots son histoire de vie, de son Expérience de Mort Imminente lors d’un accident de plongée, à l’acceptation de ses facultés médiumniques.

Aujourd’hui, elle nous présente « Quand l’au-delà se dessine…Les signes de l’après-vie se manifestent au fil d’histoires vécues», ouvrage dans lequel elle partage quelques tranches de vie, entre terre et ciel.  Avec un message en filigrane : la mort n’est qu’un passage.

Un témoignage teinté de force et d’humilité, qui apporte une vague de réconfort aux personnes endeuillées.

Interview menée par Anne Bouquet.

Anne Bouquet: Florence Hubert, votre second livre « Quand l’au-delà se dessine…Les signes de l’après-vie se manifestent au fil d’histoires vécues » nous ouvre les portes sur votre vie de medium. Comment est né cet ouvrage ?

Florence Hubert: Le premier livre a beaucoup plu aux lecteurs. On me demandait de réaliser une suite mais je n’en voyais pas trop l’intérêt.

Il m’est alors venu l’idée de partager des histoires que j’ai vécues.

Jean-Claude Bauer, un illustrateur de grand talent m’a proposée d’illustrer mes écrits.

Chaque récit est accompagné d’un dessin d’une belle profondeur.

J’ai ainsi offert du « concret » aux lecteurs. Il faut dire que j’ai aussi un côté très terre à terre ! (sourires)

Contacts avec les défunts

J’anime souvent des séances publiques de médiumnité au cœur d’associations d’aide au deuil et de librairies et j’ai ainsi raconté quelques passages de ces échanges entre vivants et défunts.

Nos défunts ont leur propre évolution mais ils sont de temps en temps à nos côtés. Ils veillent sur nous, ils nous envoient des signes.

Ces échanges, lors des conférences publiques, sont marqués par leur bienveillance et leur amour. La précision de leurs messages est indiscutable. C’est leur manière de prouver la réalité de leur présence, de leur survie, de l’autre côté du voile.

Tous ont à cœur de nous voir sourire, embrasser la vie, aimer et grandir.

La mort n’est pas une fin.

Elle est synonyme de Vie.

La médiumnité au service des enquêtes policières

J’ai souhaité aborder une thématique dont on ne parle pas souvent, et pour cause : celle-ci n’est pas courante. De plus, tout se passe dans le silence sans que personne ne soit au courant : il s’agit du travail d’un medium sur des enquêtes criminelles.

On a fait appel à moi sur des scènes de crimes particulièrement difficiles. J’ai donc raconté comment j’avais travaillé en médiumnité sur différentes affaires dont celle qui a touché une jeune femme, Cindy.

Les victimes d’actes criminels peuvent rester boquées si la vérité n’est pas dévoilée. Elles peuvent aussi restées accrochées aux vibrations terrestres pour de nombreuses autres raisons.

J’ai voulu faire passer un message : nous sommes certes mediums mais nous sommes aussi des êtres humains traversés par des émotions fortes. Ces collaborations avec la police m’ont toujours remuée.

Mais savoir que le défunt est en paix, grâce à la conclusion d’une enquête, est un soulagement indéfinissable.

Libération des lieux de vie

On me sollicite souvent pour « nettoyer » les maisons habitées par des présences « invisibles ».

Là encore, j’avais dans ma mémoire, une kyrielle d’anecdotes à partager.

J’ai souhaité transmettre des pensées qui peuvent sembler être à contre-courant : par exemple, en ce qui concerne les lieux dits « hantés », un medium ne peut pas toujours demander aux esprits de s’en aller. Certaines entités sont trop récalcitrantes et ne bougeront jamais.

Le medium engage la conversation avec l’esprit « bloqué » dans un lieu de vie. Il faut faire preuve de diplomatie, de compréhension mais aussi de fermeté. Nous devons cependant rester à notre place et être dans l’humilité.

Il faut vraiment se méfier des mediums qui vous assurent qu’ils vont faire passer les âmes de l’autre côté, qu’ils vont nettoyer votre maison et que vous n’aurez plus jamais de manifestations surnaturelles.

Un medium doit rester humble, il peut aider les vivants à vivre avec plus de sérénité dans leur lieu de vie mais il ne peut pas accomplir de miracles. Parfois, les esprits ne partiront pas.

Dans ce cas-là, on peut envisager une cohabitation entre vivants et défunts, ou dans d’autres, il faut envisager un déménagement !

Pour la petite histoire, plusieurs personnes ont été très en colère contre moi quand je leur ai annoncé qu’elles devraient déménager si elles voulaient vivre en paix…(sourires)

J’ai tenu à parler d’une expérience qui a été extrêmement pénible pour moi : celle avec un jeune homme adepte du Oui-Jà. Il était habité par des esprits très sombres, et ce, régulièrement. J’ai pratiqué des exorcismes mais, finalement, j’ai baissé les bras car on ne peut pas aider ceux qui refusent de s’aider eux-mêmes.

Heureusement, tout ce que je vis n’est pas empreint de lourdeur et de douleur !

Je reçois de nombreux consultants en privé, pour des séances de contacts avec les défunts.

Ces moments entre ciel et terre sont toujours baignés d’amour. Si je peux aider les personnes en deuil à sécher leurs larmes, à ouvrir leur regard sur la réalité de l’existence de la vie après la mort, alors je me dois de le faire.

Il ne faut jamais chercher à savoir pourquoi nos défunts sont partis. Et ne jamais penser que s’ils ont quitté la terre, c’est pour nous aider à nous « éveiller ».

 Ils ont leur propre évolution. Et c’est tout. Tous ces discours dits « spirituels » n’ont aucun sens.

Voici encore une phrase que l’on entend souvent : « Le deuil est une expérience ».

Non, le deuil est une épreuve que nous devons surmonter.

Anne Bouquet: Votre livre a été écrit à une époque difficile, marquée par la crise sanitaire et sur le plan personnel, par le départ de votre papa et de votre frère.

Florence Hubert: Le livre débute en effet par le récit du départ de mon père.

À travers mon histoire, j’ai voulu expliquer qu’un medium spirite vivait la même douleur qu’une autre personne à l’approche de la mort d’un être cher.

Même si nous savons reconnaître les signes d’un départ imminent, même si nous sentons et voyons cette lumière infinie de l’Au-delà s’approcher peu à peu, même si nous recevons par la suite des messages, des clins d’œil réconfortants…Nous souffrons et nous pleurons, nous aussi.

Lorsque j’ai débuté la rédaction de mon livre, je racontais tout ce que j’avais envie de transmettre dans ce dernier, à mon frère Didier, mon « double », mon binôme.

Et puis Didier est tombé soudainement gravement malade. Je l’ai accompagné de toute mon âme.

Un jour, alors que nous étions en voiture, il m’a demandé ce que je ressentais sur l’évolution de sa maladie. Je ne lui ai pas menti. Je lui ai juste répondu : « Quoiqu’il advienne, je t’emmènerai jusqu’au bout ».

J’ai accompagné mon frère du mieux que je pouvais, sans lui cacher quoique ce soit. Je crois que cela l’a beaucoup rassuré.

Il est parti en paix, sans peur.

Il m’a semblé important de témoigner sur cette épreuve avec le plus grand nombre car cela nous renvoie à l’importance de l’accompagnement aux personnes en fin de vie.

C’est un temps difficile, certes, mais très important pour ceux qui vont rejoindre l’Au-delà, et pour nous, qui devons poursuivre notre vie sur terre.

Mes récits, qui touchent l’intime ont une portée universelle. Ils témoignent d’une réalité : la mort n’est pas une fin mais juste un passage vers un autre état. Je dis souvent : « Ils sont rentrés à la maison ».

Anne Bouquet: Nous vivons une crise sanitaire sans précédent depuis un an. Quel regard portez-vous sur cette période compliquée ?

Florence Hubert: On entend beaucoup de choses…Par exemple : « C’est une punition céleste ! »

Remettons les choses à leur place. Non, ce n’est pas une punition céleste mais bel et bien une punition humaine !

Nous récoltons ce que nous semons !

Nous sortirons de cette phase mais cela sera long.

Conservons notre Foi intérieure, maintenons notre chaudière interne allumée. Cette chaudière se situe au niveau du plexus solaire qui ne doit jamais cesser de briller.

Restons centrés, laissons jaillir l’Amour qui nous anime et qui nous guide.

Et rappelons-nous : nous ne sommes pas seuls. Nos êtres chers, qui se trouvent dans l’Invisible, nous envoient tout leur amour et tout leur soutien.

LE LIVRE:

Livre « Quand l’au-delà se dessine…Les signes de l’après-vie se manifestent au fil d’histoires vécues », de Florence Hubert, illustré par Jean-Claude Bauer, Editions Exergue.

Site : www.florencehubert.com

A propos d’Anne Bouquet…

Journaliste en presse écrite et rédactrice web depuis de nombreuses années,  j’ai mené une vie professionnelle classique : salariée d’un quotidien régional, d’une revue économique, de différents hebdomadaires locaux…

Curieuse de nature, passionnée par la vie, j’ai par la suite mis mes passions au premier plan : ésotérisme, parapsychologie, techniques de bien-être, culture, littérature…

L’écriture est une énergie. À nous de la faire voyager, librement.

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Je suis ravie d’accompagner ce site d’information unique en son genre, qui nous permet de prendre de la hauteur ».

Anne Bouquet.