Passer de la douleur morale la plus aigüe, celle qui vous arrache les tripes à un état d’amour pur, sans frontière, inconditionnel et imbibé de gratitude, c’est ce qu’a vécu Bérengère de Bodinat.

Auteure, passeuse d’âme, Bérengère de Bodinat publiait en 2015, « Les anges ne meurent jamais ». Un livre émouvant sur la disparition de son fils Adrien. Un récit qui ouvrait la porte sur la réalité du monde invisible. 

Bérengère de Bodinat qui, depuis, a accepté d’embrasser pleinement son ouverture au monde invisible, nous présente aujourd’hui « Le chemin oublié des âmes », édité aux Editions Exergue. Une mise en lumière des autres plans qui nous entourent et des liens qui nous unissent aux âmes qui ont quitté notre terre.

Interview

LE JDBN: En 2015, votre livre « Les anges ne meurent jamais » nous invitait à plonger dans votre histoire familiale, marquée par la disparition de votre petit garçon Adrien. Votre nouveau livre « Le chemin oublié des âmes » découle du précédent. Il offre un aperçu ce que vous avez expérimenté de l’autre côté du voile ces dernières années :

Bérengère de Bodinat :

Depuis l’écriture du livre « Les anges ne meurent jamais », dans lequel je raconte l’infinie douleur de perdre mon petit garçon, Adrien, avant de comprendre que sa destinée était de partir si jeune, le lien lumineux établi avec lui m’a conduite à intégrer d’autres réalités, dans le champ vertigineux de la guérison.

En 2012, année de l’écriture de ce livre (qu’Adrien m’a poussée à écrire), j’ai vécu des rencontres déterminantes : la Guérison Pranique s’est présentée naturellement à moi, par l’intermédiaire de mon amie Belen. Nous avons toutes les deux eu la joie de rencontrer Jean-Philippe, qui nous a ouvert aux champs de la réalité subtile avec la Guérison Pranique, voie spirituelle énergétique. J’ai aussi fait la connaissance de Carnita, une femme extraordinaire qui parle avec les guides spirituels et qui m’a accompagnée dans l’acceptation de ma mission de passeuse d’âmes.

Au fil du temps, j’ai expérimenté cette ouverture sur les plans de lumière. 

Poussée et guidée par mon fils Adrien, parti de l’autre côté du voile alors qu’il était âgé de 4 ans et demi, je me suis libérée de ma souffrance et j’ai accepté ma mission de vie : soigner et libérer les vivants et les défunts. Et surtout le plus souvent libérer les vivants des entités de défunts qui les hantent, les infiltrent  ou provoquent des maladies incompréhensibles pour les médecins.

J’ai découvert comment les uns et les autres s’influencent, la façon dont les liens perdurent par-delà la mort. Certains peuvent être bénéfiques, d’autres terriblement toxiques, comme je le raconte avec de nombreux cas étonnants et complexes que j’ai rencontrés.

Au cours de ces dernières années, j’ai donné beaucoup de soins et fait passer les de nombreuses âmes errantes du bas-astral vers la lumière. Au début, lorsque Carnita m’a expliqué que l’un de mes rôles était de faire « passer » les âmes, j’ai trouvé cela à la fois farfelu et évident. J’avais depuis toujours la perception de ce que j’appelais Les Ombres, ces présences invisibles qui nous entourent, et l’idée d’avoir la possibilité de les aider m’apparut comme merveilleux, j’acceptais cette mission spontanément. Puis au fil du temps, les différentes rencontres entre ici et là-haut se sont enchaînées de manière incroyable, m’ouvrant des portes sur un monde inconnu et fabuleux. C’est ce monde dont je parle dans ce livre.

Depuis quelques temps, j’ai fait une pause pour écrire ce livre dont nous parlons aujourd’hui, entre la Bourgogne et le Portugal, pays cher à mon cœur. Nous sommes réunis avec mes enfants et mes petits-enfants sur cette terre remplie d’énergie, de couleurs et de vie.

LE JDBN: Bérengère, dans votre livre rempli d’informations et d’exemples sur les interactions qui existent entre les vivants et les défunts, vous mettez en lumière un point : de nombreuses âmes errent et s’accrochent aux vivants, au détriment du bien-être de ces derniers.

Bérengère de Bodinat :

Certaines âmes veillent de l’Au-delà sur ceux qu’ils aiment et leur bienveillance, leurs signes lumineux et leur présence sont souvent ressentis comme une évidence merveilleuse. 

Après le décès de mon fils Adrien, les signes étaient là, partout. En me libérant peu à peu de ma souffrance, de mon sentiment de culpabilité, j’ai peu à peu accueilli ces messages, ces clins d’œil envoyés par Adrien, avec joie et gratitude.

Nos être chers nous protègent, nous aident, avec amour et humour…

Ce flot d’amour perdure à tout-jamais. Nous ne sommes pas seuls. Nous avons tant de monde autour de nous !

Pour répondre à votre question, j’ai découvert ce que je n’imaginais pas : les « indésirables », des esprits errants – défunts égarés dans l’entre-deux mondes – qui marquent de leur empreinte les vivants en leur faisant partager leur tristesse, leur incompréhension et leurs douleurs. Et en leur volant leur énergie. Souvent ces esprits ne savent pas qu’ils sont morts, ils ne comprennent pas ce qui leur arrive et projettent cet état de confusion et de colère sur  les vivants. Certains se complaisent dans cet état de « vampire énergétique ». D’autres s’installent sans scrupules dans le corps d’un vivant qui va en subir les conséquences.

Car lorsqu’ils s’accrochent aux vivants, leur vie s’assombrit. Ils boivent leur énergie parfois jusqu’à la maladie ou la mort.

Nous ne sommes pas seuls, et il est important de prendre conscience qu’un état d’être peut résulter d’une présence extérieure dite « invisible ». Je pense que nombre de patients dans des hôpitaux psychiatriques sont malheureusement imprégnés par ces présences indésirables. Certains cas peuvent être extrêmement graves. Les esprits errants négatifs aiment s’accrocher aux personnes fragiles ou perturbées, dépressives ou dépendantes. Ils se nourrissent des pensées sombres des conflits et des haines, s’installent dans la psyché et le corps de leur proie, les vident de leurs énergies, les poussent dans des addictions, les faisant boire ou se droguer. Leur présence toxique peut avoir des répercussions très lourdes, tant sur le plan moral que physique.

Je profite aussi de l’occasion pour évoquer le cas des défunts familiaux qui ne sont pas montés, hantent les lieux familiaux et rôdent autour de leur descendance. Ils tentent de les influencer, les engluent dans des chaines lésionnelles transgénérationnelles. Des énergies lourdes, pesantes peuvent les envahir lorsqu’ils leur lèguent leurs propres traumatismes, créant ainsi des situations malsaines qui se reproduisent de génération en génération et peuvent être véritablement destructrices. 

Je pense que nous sommes dans des temps de dévoilement et de prises de conscience. 

Il appartient à notre génération de dissoudre ces chaînes  lésionnelles familiales, en libérant ainsi non seulement chaque membre de la famille et ces morts alourdis par leurs douleurs mais aussi leurs descendances afin qu’ils n’aient pas à porter ce fardeau trop lourd qui ne leur appartient pas.

Libérer les vivants et les morts

En faisant passer de nombreuses âmes vers la lumière, en les accompagnant vers leur nouveau plan de vie,  les vivants qui étaient sous l’emprise de ces esprits égarés ou résolument vampiriques ont pu retrouver leur liberté et leur équilibre intérieur.

Le monde invisible n’est pas qu’amour et lumière. Certaines dimensions très basses sont un reflet de notre monde où s’agitent tant de sentiments négatifs, de haine et de guerres. Elles sont habitées par toutes sortes d’entités venant parfois de temps  lointains.

Le monde que nous rejoindrons après le grand passage de la mort est composé de multiples plans qui correspondent au degré d’évolution et de compréhension de l’âme. Des dimensions les plus sombres du bas astral à celles des plans de Lumière et d’Amour les plus élevés. 

Mes guides et Adrien m’ont poussée à partager le fruit de mes expériences à travers ce livre, pour rappeler que nous avons le choix du lieu où nous nous retrouverons, et ce choix se fait sur Terre selon le chemin que nous choisissons de prendre.

C’est ce que j’ai découvert en rencontrant tous ces défunts égarés dans de sombres labyrinthes : Ils ne sont pas retrouvés là par hasard. Ils sont allés vers les lieux qui correspondent à leur niveau vibratoire au moment de leur mort. 

C’est un sujet très complexe que  j’ai développé dans « Le chemin oublié des âmes », pourquoi ces esprits perdus, les multiples raisons qui les ont retenus dans le monde matériel invisible, ce monde d’où ils nous hantent ou nous appellent au secours, comment nous pouvons agir dans cette vie pour aller directement vers la lumière. 

LE JDBN: Vous parlez de l’importance de l’accompagnement au mourant, sujet qui nous a particulièrement touché en cette période de coronavirus puisque de nombreuses personnes sont décédées seules, sans proches autour d’elles. Quelle attitude adopter face à un être cher en partance ?

Bérengère de Bodinat :

Les rassurer. Leur donner de l’amour.

Chaque personne est venue sur terre pour expérimenter différentes épreuves, états et situations. Et nous faisons tous des erreurs !

À l’aube de la mort, bon nombre de personnes s’accablent, se font des reproches, ont des regrets.  Les regrets et la culpabilité verrouillent leur cœur. La peur de la mort et du jugement les accable.

Accompagner une personne vers son départ, c’est lui tenir la main et la rassurer.  Lui donner beaucoup d’amour et de tendresse. Lui dire de pardonner aux autres et de se pardonner. Car nous faisons toutes et tous des erreurs. Et dans l’ordre des choses invisibles, il s’agit avant de partir de soigner son coeur et son esprit. De se purifier des tourments intérieurs, des distorsions, des rancunes et des regrets. On ne peut pas revenir sur le passé mais on peut le regarder avec la compréhension qui sauve, pour une rédemption intérieure.

Grâce au pardon.

Accompagner une personne en fin de vie, c’est lui donner la compréhension et la tendresse , lui dire je t’aime. Tout simplement, car n’est-ce pas ce à quoi nous aspirons tous, être aimé?

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LE JDBN: Vous parlez dans l’un de vos chapitres d’un monde en transition. Parlez-nous de notre monde actuel qui s’ouvre à un nouvel état d’être et de la pensée créatrice qui est très importante pour aborder cette phase remuante.

Bérengère de Bodinat :

Depuis quelques mois, on veut nous faire vivre dans la peur. Et cela fonctionne très bien ! L’humanité tremble devant un virus qui ne tue guère plus qu’une grippe saisonnière.

En prenant un peu de hauteur, nous pouvons utiliser notre raison et prendre conscience que les maladies ont toujours existé. Il ne faut pas se faire avoir par cette peur fabriquée qui nous pousse à accepter ce que l’on veut nous imposer, surtout lorsque cela va à l’encontre de notre précieuse et inaliénable liberté d’être humain. 

La peur affaiblit notre taux vibratoire, annihile notre libre-arbitre. 

Oubliez la peur, il faut cultiver la pensée positive ! 

C’est un point très important sur lequel j’insiste dans mon livre :

Focalisez votre attention sur tout ce qui peut faire naître en vous une vibration de bien-être : une fleur, une couleur, une chanson, une peinture…

Faites-le souvent, au quotidien. Il s’agit de vibrer le bien-être, la joie, l’enthousiasme. L’Univers répond à notre vibration.

Nous sommes en train de traverser des années de changement profond. Certains ont l’impression d’être perdus, le monde à venir devient une énigme. Tout ce qui était simple et prévisible a laissé la place à l’incertitude de l’avenir. N’ayez pas peur, il y a beaucoup de belles choses à venir, il est temps pour nous de laisser la place à notre intuition, et d’écouter les messages de notre âme. De nous relier à notre être véritable.

Ces années de transition à venir vont être difficiles mais aussi passionnantes, Elles nous invitent à nous positionner clairement sur ce que nous voulons vivre ou non. Maintenant et dans l’autre monde. 

L’avenir se crée chaque jour. Cette phrase est particulièrement vraie en ce moment…

Depuis quelques temps, certaines personnes prennent des décisions soudaines : elles quittent leur emploi, elles s’installent à la campagne, elles n’hésitent plus et écoutent leur intuition profonde qui les pousse au changement, afin que leur vie s’accorde à leur désir d’un monde plus beau et plus juste. 

Elles ne peuvent plus se comporter comme avant et s’alignent avec les besoins de leur âme.

Cette période est inouïe car l’ancien monde est en train de disparaître sous nos yeux.  À nous de ne plus subir. À nous de réinventer celui qui nous tend les bras : un monde doté de plus de conscience et d’amour.

Livre : « Le chemin oublié des âmes », de Bérengère de Bodinat, éditions Exergue. 

Propos recueillis par Anne Bouquet, en exclusivité pour le JDBN.

A propos d’Anne Bouquet…

Journaliste en presse écrite et rédactrice web depuis de nombreuses années,  j’ai mené une vie professionnelle classique : salariée d’un quotidien régional, d’une revue économique, de différents hebdomadaires locaux…

Curieuse de nature, passionnée par la vie, j’ai par la suite mis mes passions au premier plan : ésotérisme, parapsychologie, techniques de bien-être, culture, littérature…

L’écriture est une énergie. À nous de la faire voyager, librement.

MA CONTRIBUTION AU JDBN:

« Partout dans le monde, derrière le langage courant- et souvent déprimant des médias- des femmes et des hommes font jaillir la lumière dans tous les secteurs de notre société.
Regardons- les, écoutons-les. 

Partageons le positif !

Le JDBN porte ces valeurs.

Je suis ravie d’accompagner ce site d’information unique en son genre, qui nous permet de prendre de la hauteur ».

Anne Bouquet.