« Un témoignage lucide et déchirant, un texte exceptionnel » – Préface d’Axel Kahn
Marie Sey est une femme pleine de vie ; elle est mère, enseignante passionnée. Un jour, son index cesse de lui obéir, symptôme à première vue anodin mais qui fera basculer tout son univers. Des salles d’attente froides de l’hôpital aux cabinets de divers spécialistes, elle finit par apprendre le diagnostic fatal : elle est atteinte de la maladie de Charcot, qui a commencé à atrophier ses muscles et la rendra petit à petit prisonnière de son propre corps. Jusqu’à son dernier souffle, poussée dans ses derniers retranchements, elle résiste de toute la force de son esprit pour continuer à écrire : elle vivra jusqu’à en mourir.
Avec une sensibilité et une âpreté exacerbées par l’altération progressive de son corps, elle nous offre ce texte autobiographique bouleversant, parsemé d’observations et de réflexions percutantes sur les relations soignant-soigné et leur impact émotionnel. Bien au- delà du domaine médical, Marie Sey se livre et nous plonge également dans la fulgurance d’une magnifique et ultime histoire d’amour, les dernières émotions de sa féminité. Malgré la mort qui approche, la passion flamboie alors, elle illumine la vie.
L’AUTEURE
Marie Sey était professeur de lettres puis professeur documentaliste enseignant à l’université et a été atteinte de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) à l’âge de 48 ans. Elle s’est accrochée jusqu’au bout à la rédaction de ce livre qu’elle finit par dicter lettre après lettre en clignant des yeux. Marie Sey est décédée en 2001 et sa fille publie son livre pour respecter sa dernière volonté.
Paru tout d’abord en auto-édition sous le titre Le malaise d’Hippocrate, ce livre a reçu le prix Handi-Livres 2017 de la meilleure biographie.
« Longtemps, je me suis crue immortelle.
Je l’étais comme le sont ceux conscients de mourir un jour. Un jour lointain, fantasmatique, noyé dans le brouillard du temps et la brume opaque des idées. »
LE LIVRE