Tout d’abord un peu de sens des mots pour entrer dans le domaine d’ Aymeric CARON, bien connu pour ces interventions télévisées toujours sans concessions. Aymeric CARON est antispeciste.
Le spécisme est la considération que l’espèce à laquelle un animal appartient, par exemple l’espèce humaine, est un critère pertinent pour établir les droits qu’on doit lui accorder ou l’égard porté à ses intérêts. (wikipédia)
Vous en déduirez que l’antispecisme est son contraire et pour être un peu plus claire, ce qui les caractérisent, est qu ils entendent mettre fin à la discrimination envers les animaux à travers un fort activisme.
Aymeric CARON nous assène que manger de la viande est totalement inutile, notre organisme n’en a pas besoin. Tuer des animaux c’est mal ! mais voilà que manger des légumes s’avère également douteux… J’ai hâte qu’il nous fasse un livre de recettes !
On aura compris que Aymeric CARON est un grand défenseur des animaux. On est en plein dans l’anthropomorphisme. D’autres bien avant lui avaient déjà tiré la sonnette d’alarme tel que Léonard de Vinci qui disait « J’ai très tôt renoncé à la viande et un jour viendra où les hommes tels que moi proscriront le meurtre des animaux comme ils proscrivent aujourd’hui le meurtre de leurs semblables. »
Vivant nous laisse quand même pantois et faire une critique s’avère compliqué tant la sincérité de l’auteur pourrait nous emballer. Néanmoins certaines affirmations sont tellement surprenantes que je préfère citer l’auteur mot pour mot.
P 21 – Humain, je crois que j’ai cessé de t’aimer. tes qualités si peu exploitées, ne suffisent plus a compenser tes tares rédhibitoires au premier rang desquelles je place la stupidité, car tu es désespérément idiot…
P 96 – Les plantes, et donc les arbres qui en font partie, ne possèdent ni cerveau, ni neurones, ni synapses, ni système nerveux central. Pourtant, c’est vrai les plantes ressentent.
P113 – Petites choses que nous sommes, issues d’une méprisable espèce que je vomis chaque matin où je dois pourtant m’extirper de mon lit.
P 161 – Tous les « viandales » ne sont pas des salauds, mais tous sont des assassins (…) L’éleveur, le boucher et le mangeur de viande sont des assassins »
P 185 – En ce qui me concerne, je sais qu’il n’y a quasiment aucune chance que je choisisse de sacrifier l’un de mes chats plutôt qu’un copain, un collègue ou un inconnu…
Un joli chapitre sur l’amour de ses chats, de ses poules, nous réconforte et nous montre une facette innatendue d’Aymeric CARON, nous prouvant qu’il est au moins capable d’empathie vis a vis de ses compagnons de vie. Je n’en doutais pas un instant.
Très accessible, je vous recommande cet ouvrage qui vous fera réfléchir sur notre devenir à tous, à nous les « humains » et aux « animaux non humains » .
BÉATRICE DENIS, en exclusivité pour le JDBN.
Le livre:
Lectrice depuis mon enfance, ma vie professionnelle intense, ne m’a pas laissé beaucoup de temps pour avaler tout ce que j’aurais voulu lire.
Restauratrice à Lyon, j’ai tout au long de mon parcours, fait de fabuleuses rencontres, et cela a encore accentué cette soif de découvrir, d’apprendre et de partager.
Aujourd’hui entre 2 voyages, je rattrape le temps perdu à ne pas lire.