À l’occasion de la sortie de son premier livre Ma cuisine sans complexe, publié aux Éditions de La Martinière, le Journal des Bonnes Nouvelles est allé à la rencontre de Théo Lignani, bien connu sur les réseaux sous le nom de Chef Théo (@chef_theo_lignani sur Instagram), pour une interview exclusive.
À 28 ans, le jeune chef incarne une nouvelle génération de cuisiniers : passionné, sincère et profondément humain.
Son univers est une ode à la simplicité, au respect du produit et à la transmission. Chez lui, chaque recette est un geste du cœur, une façon d’honorer la nature et le plaisir de cuisiner.
Ancien chef à domicile devenu créateur culinaire suivi par plus d’1,2 million de personnes, Théo a su imposer une vision rare : une cuisine accessible, généreuse et sans artifice.
Son parcours ne doit rien au hasard : depuis tout petit, il cuisine. Enfant, il aimait déjà préparer des plats pour sa famille, juste pour voir le sourire des siens.
Ce jeu est devenu une passion, puis un métier, et aujourd’hui, un véritable art de vivre.
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La passion avant tout
Derrière sa voix calme et ses gestes précis se cache une énergie de travail impressionnante.
Perfectionniste, Théo tourne, monte, étalonne et écrit seul chacune de ses vidéos.
Une vidéo lui demande parfois plus de huit heures de travail. “Je fais tout moi-même, j’ai appris sur le tas”, confie-t-il.
Pas d’équipe, pas de mise en scène : tout est vrai, brut et sincère.
Ce qui le guide, c’est le plaisir de transmettre.
“J’aimais voir les gens heureux quand ils goûtaient mes plats. Ce sentiment-là, le partage, c’est ce qui m’a donné envie d’en faire mon métier.”
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🌿 Le Japon, une école de vie et de rigueur
Son parcours l’a mené loin : jusqu’au Japon, où il a passé cinq années décisives.
Là-bas, il découvre une culture de la rigueur, du respect et de la perfection du geste.
“J’y ai appris la patience, l’abnégation et le respect absolu du produit.”
Cette expérience a façonné sa vision du métier.
Le Japon lui a enseigné la beauté du travail bien fait, la discipline, et la gratitude dans chaque geste.
“C’est un métier militaire”, dit-il en souriant. “On apprend la hiérarchie, la propreté, la concentration. La cuisine m’a structuré.”
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De chef à domicile à créateur inspirant
De retour en France, Théo devient chef à domicile.
Il y découvre la relation directe avec les familles, les confidences autour des repas, la sincérité des échanges.
Ce contact humain est au cœur de tout ce qu’il entreprend.
Lorsqu’il se lance sur les réseaux sociaux, il transpose ce même esprit : proximité, bienveillance et authenticité.
Installé à Roquefort-les-Pins, il filme ses recettes dans sa propre cuisine.
La lumière est naturelle, les sons sont vrais, les plats sont les siens.
“Je cuisine ce que je mange. Je ne cherche pas à en mettre plein la vue, je veux juste partager une cuisine vraie, accessible, pleine de goût.”
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Un livre à son image : simple, généreux et sincère
Son ouvrage, Ma cuisine sans complexe, publié aux Éditions de La Martinière, est à la fois un carnet de recettes et une déclaration d’amour à la cuisine du quotidien.
Il y partage sa philosophie : faire bon avec peu, cuisiner sans gaspiller, et remettre la convivialité au centre du repas.
“J’ai voulu un livre à mon image : simple, complet, généreux. La cuisine, c’est bien plus que nourrir. C’est une thérapie, un moment pour soi, ou à partager. Elle relie les gens, elle apaise, elle rend heureux.”
Interview exclusive Théo LIGNANI – JDBN
Propos recueillis par Sophie Denis
JDBN : Quels sont vos premiers souvenirs liés à la cuisine ?
Théo Lignani : Enfant, je faisais souvent des gnocchis avec ma grand-mère le mercredi après-midi. C’était interactif, un peu comme de la pâte à modeler. Et puis il y avait les repas de fêtes traditionnels : foie gras, saumon, pintade farcie, marrons… des moments de partage en famille.
J’ai aussi un souvenir fort du Nouvel An vietnamien — ma grand-mère maternelle est d’origine vietnamienne — avec ce fameux gâteau de riz gluant chaud farci à la viande, enroulé dans des feuilles de banane. C’est un goût inoubliable… disons très particulier !
JDBN : Votre amour du Japon vient-il de ces origines asiatiques ?
Théo Lignani : Pas directement. Je suis parti au Japon par opportunité professionnelle et par envie de voyager. Et là-bas, je suis tombé amoureux de la culture : l’abnégation au travail, le respect, la propreté, la gentillesse. Ces valeurs me correspondaient profondément.
Vivre là-bas n’est pas simple, le pays est assez fermé aux étrangers, mais avec le cœur ouvert, on s’y sent bien.
JDBN : Quels chefs vous ont le plus inspiré ?
Théo Lignani : Je suis un peu « old school » : mes références, ce sont les chefs de la “nouvelle cuisine” – Bocuse, Loiseau, les Troisgros… Ces créateurs ont osé sortir de leur cuisine pour s’exprimer, donner une autre dimension à leur art.
Il y a aussi mes mentors japonais : le chef Kudo, d’abord, un “génie fou” qui m’a beaucoup appris, puis le chef Fujita, qui m’a laissé exprimer ma créativité très tôt.
JDBN : Quelle leçon la cuisine vous a-t-elle apprise ?
Théo Lignani : La rigueur. C’est un métier militaire : hiérarchie, discipline, exigence. Cette rigueur m’a formé, elle m’accompagne dans ma vie quotidienne. On apprend à organiser son espace, à être méthodique, à tenir son environnement propre. C’est une école de vie.
JDBN : Votre livre respire la générosité et le bon sens. Quelle idée principale souhaitiez-vous transmettre ?
Théo Lignani : J’ai voulu un livre à mon image : simple, complet, généreux. Il y a des recettes faciles, d’autres plus travaillées, de fête ou du quotidien. L’idée, c’est de montrer qu’on peut cuisiner de belles choses à la maison sans en faire une montagne.
La cuisine, c’est bien plus que nourrir. C’est une thérapie, un moment pour soi, ou à partager. Elle relie les gens, elle apaise, elle rend heureux.
JDBN : Vous partagez souvent vos astuces pour décomplexer la cuisine. Quelle est, selon vous, la clé pour donner envie de cuisiner davantage à la maison ?
Théo Lignani : L’authenticité. Je fais tout avec sincérité. Je cuisine par passion, et je pense que les gens le ressentent.
Je cuisine ce que je mange vraiment : mes repas du midi, du soir. Je me lève, je vais au marché, je m’inspire d’un produit, d’une envie, d’une rencontre. C’est du vrai, du vivant.
JDBN : Vos vidéos sont un immense succès. Qu’est-ce qui touche le plus votre communauté ?
Théo Lignani : Je crois que c’est justement cette authenticité, ce côté vrai et accessible. Je ne joue pas un rôle. Et je pense que c’est important que ce message vienne d’un jeune. Ça montre qu’on peut aimer bien manger, respecter les produits et se faire plaisir, même à 28 ans.
JDBN : Comment gardez-vous votre authenticité dans un univers où tout va vite ?
Théo Lignani : Je n’ai rien changé à ma vie. Je tourne mes vidéos dans ma cuisine, chez moi, à Roquefort-les-Pins. Je fais mes courses au même endroit, je garde mes routines.
Je ne veux pas perdre les pieds sur terre. Je ne cours pas après la “fame”, ni l’argent. Je veux juste partager ma passion, sans artifice.
JDBN : Vous réalisez seul vos vidéos ?
Théo Lignani : Oui, totalement. Je tourne, je monte, j’étalonne, j’écris et j’enregistre le son moi-même. J’ai appris sur le tas.
C’est un vrai travail : une vidéo me prend entre six et huit heures. C’est passionnant, mais exigeant. Les gens ne réalisent pas toujours la charge que cela représente. C’est pourquoi beaucoup de créateurs s’épuisent. Moi, j’avance à mon rythme, sans pression inutile.
JDBN : À quoi ressemble une journée type ?
Théo Lignani : Je me lève vers 8h30, je vais faire les courses, j’installe le matériel, je tourne, je monte, je prépare mes posts. En fin de journée, je vais au sport pour couper. Le sport est essentiel pour garder l’équilibre.
JDBN : Est-ce que cette notoriété vous permet de bien vivre de votre passion ?
Théo Lignani : Aujourd’hui, oui. Mais c’est un équilibre fragile. On dépend des algorithmes et des collaborations avec les marques. Certains mois sont bons, d’autres moins bons. Il faut savoir gérer sur l’année, rester lucide.
JDBN : Quelle serait la suite naturelle de votre aventure ?
Théo Lignani : Je vis au jour le jour, mais j’aimerais, à terme, ouvrir un restaurant. Pour retrouver le contact direct avec les gens, voir leurs réactions, partager ce moment. Peut-être ici, sur la Côte d’Azur.
JDBN : Et pour conclure, quelle bonne nouvelle aimeriez-vous partager avec nos lecteurs ?
Théo Lignani : Que Noël approche ! C’est ma période préférée. Le foie gras, le saumon fumé maison, les moments en famille… C’est une fête conviviale où tout le monde se fait plaisir. Et ça, c’est la plus belle nouvelle.
Rencontrer Théo Lignani, c’est se rappeler que la passion, la rigueur et la simplicité peuvent transformer une vie.
Ce jeune chef travaille sans relâche, sans jamais perdre sa gratitude ni sa bienveillance.
Il incarne une nouvelle génération de cuisiniers conscients, qui cuisinent avec le cœur autant qu’avec les mains.
Et dans un monde saturé d’images et de faux-semblants, sa lumière à lui reste douce, stable et profondément humaine.
📘 À s’offrir et à offrir… Son superbe -Livre :
👉 Ma cuisine sans complexe – Théo Lignani (Éditions de La Martinière) lien affilié JDBN
Sources: Interview exclusive JDBN – Propos recueillis par Sophie Denis – Crédits photos: Avec l’aimable autorisation de Théo Lignani – DepositPhotos – Montage JDBN
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