L’ONG publie ce jeudi, dans les colonnes du « Monde », un appel aux élus et responsables politiques pour en finir avec l’élevage intensif, à cause des mauvais traitements qu’il inflige aux animaux, mais aussi de ses impacts sociétaux et environnementaux.

« En finir avec l’élevage intensif, cet ennemi de l’intérêt général »… Ce jeudi matin, dans les colonnes du Monde, l’association de défense de la cause animale L214 lance un appel contre l’élevage intensif, déjà soutenu par 200 signataires. Parmi eux, les acteurs et actrices Pierre Niney, Isabelle Adjani, Nathalie Baye, les chanteurs Véronique Sanson et Arthur H, l’humoriste Laurent Baffie, mais aussi les ONG Greenpeace, France Nature Environnement ou la Fondation GoodPlanet.

« Nous, citoyennes, citoyens, organisations, conscients des enjeux éthiques, environnementaux, sanitaires et sociaux, ne voulons plus des élevages intensifs et industriels qui confinent les animaux dans des bâtiments fermés, dans des cages, dans des bassins en béton, les forçant à vivre dans des conditions de promiscuité extrêmes », commence la tribune.

Pas uniquement la question du bien-être animal

Au-delà du bien-être animal, les auteurs élargissent aussi les impacts néfastes de ces élevages intensifs sur l’environnement, la santé, la gestion des ressources naturelles, et aux conditions de travail des agriculteurs. « L’urgence éthique, climatique, environnementale, sanitaire et sociale impose d’engager notre pays dans une transition agricole et alimentaire », écrit L214.

 

L’association considère qu’un consensus se dessine aujourd’hui, dans la société, pour demander à sortir du modèle agricole qu’elle dénonce. L214 demande un moratoire immédiat sur l’élevage intensif et l’interdiction de nouvelles constructions destinées à élever les animaux sans accès au plein air. Elle prône aussi un plan concret de sortie de l’élevage intensif, avec un accompagnement des personnes qui en dépendent aujourd’hui vers des productions alternatives ainsi qu’une végétalisation d’ampleur de l’alimentation en restauration collective publique ou privée.

Peut-on se passer de l’élevage intensif ?

Mais peut-on réellement se passer de l’élevage intensif ? Dans les colonnes du Parisien, Etienne Gangneron, vice-président de la Fédération nationale des agriculteurs (FNSEA), doute que les consommateurs soient prêts à payer deux à trois fois plus chers les produits alimentaires issus de l’élevage. « Le porc bio, qui se négocie à 3,50 € le kilo pour l’éleveur contre 1,60 € en conventionnel ne trouve pas de débouché, illustre-t-il. On estime qu’on ne valorise pas plus de 30 % de la bête en bio. »

Source – crédit photo: capture L214