PARIS (Reuters) – The Economist a consacré mercredi la France « pays de l’année 2017 » pour avoir fait le choix de l’ouverture en élisant Emmanuel Macron à la présidence de la République.
Farouche défenseur du libéralisme en matière économique et sociétal, l’hebdomadaire britannique estime que, au-delà de la surprise retentissante qu’elle a constituée, l’élection de ce jeune ancien banquier qui n’était soutenu par aucun parti traditionnel « a donné espoir à ceux qui pensent que la vieille division droite-gauche est moins importante que celle entre l’ouverture et la fermeture » au monde.
« M. Macron a fait campagne pour une France ouverte aux gens, aux idées et aux biens étrangers, et pour le changement social en interne », écrit-il, ajoutant : « En six mois, il a fait adopter avec son parti une série de réformes sensées, dont une loi anti-corruption et une réforme de la réglementation rigide du travail en France ».
« Les critiques raillent sa volonté de grandeur (mais qualifier sa présidence de « jupitérienne » est un peu exagéré). Ils se plaignent que ses réformes ne vont pas assez loin, ce qui est vrai. Mais ils oublient que, avant son arrivée, la France paraissait irréformable, offrant aux électeurs le choix entre la sclérose et la xénophobie. »
Et The Economist de conclure : « La lutte entre les visions ouvertes et fermées de la société est peut-être le combat politique le plus important aujourd’hui dans le monde. La France a fait face aux dresseurs de barrières et les a battus. Pour cela, elle est notre pays de l’année ».
(Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse) – crédit photo: pixabay
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