A l’heure où l’intuition et la bienveillance pourraient être les meilleures armes massives contre l’obscurantisme de ces temps anxiogènes, nous avons eu envie de poser quelques questions à Loan Miège, auteure du livre: Comment apprivoiser et développer sa médiumnité – Un manuel pratique pour communiquer avec l’invisible, aux éditions Exergue.

Rencontre

Le JDBN: Pensez-vous que toutes les personnes sont vouées à avoir un don ?

Loan Miège: Tout dépend de ce que nous appelons un don. Toutes les personnes sont douées pour une ou plusieurs activités. Elles peuvent avoir des affinités, voire des prédispositions suivant les héritages familiaux et karmiques. Il peut s’agir de cuisine, de sport, de mathématiques ou de jardinage, par exemple.

Quand nous nous référons à un don, nous pensons plutôt à une activité exceptionnelle ayant une connexion avec le surnaturel. Dans ce cas, la notion de don prend une autre signification. En ce qui concerne la médiumnité, tous les êtres vivants sont médiums naturellement, c’est-à-dire qu’ils sont une antenne entre Terre et Ciel. La plante capte l’énergie solaire pour créer de la matière, la photosynthèse. L’animal communique par télépathie et est attentif aux forces qui l’entourent, comme le magnétisme, afin de vivre en harmonie sur Terre. Ces phénomènes se déroulent sous nos yeux sans que nous les trouvions pour autant exceptionnels. Et il en va de même pour les humains, qui canalisent des énergies et captent des informations, même sans s’en rendre compte. Par exemple, une maman qui pose spontanément sa main sur le genou blessé de son enfant.

La médiumnité devient exceptionnelle et s’apparente plus à un don quand elle sort de cet « ordinaire », c’est-à-dire lorsqu’il y a communication consciente avec l’invisible. 

Est-ce que toutes les personnes peuvent communiquer consciemment avec l’invisible ? Actuellement, la réponse est « non ». Car cela demanderait deux aspects fondamentaux : le premier est que toutes les personnes aient conscience des manifestations invisibles qui les entourent, et le second qu’elles possèdent et aient développé des capacités extrasensorielles. Nous en sommes encore loin… Cependant, au regard de l’évolution de l’Humanité, il est probable que cela arrive dans les temps à venir.    

@loanmiege

Le JDBN: Quand ce don nous effraie mais qu’il semble évident qu’on l’a, la solution serait d’en apprendre plus ? 

Loan Miège: Lorsque nous manifestons un don de médiumnité, la première difficulté est d’en parler. Notre société est encore trop engluée dans des concepts matérialistes qui font passer les médiums pour des fous. La famille constitue souvent le premier obstacle. Il est alors important d’avoir des proches qui peuvent nous écouter et nous soutenir. Avoir un tel don n’est pas de tout repos et est parsemé d’embûches. Ensuite, il est en effet judicieux d’apprendre à maitriser ce don. Le tout est de trouver les bons enseignants ! Aujourd’hui, les propositions pullulent, mais ne sont pas toutes sérieuses. Le discernement est de mise. Un conseil : éviter de tomber dans la fascination vis-à-vis de l’enseignant, car celle-ci peut nous aveugler et nous mener sur des chemins de traverse. Il est préférable d’avancer pas à pas en gardant les pieds bien sur terre,  soit en vérifiant les enseignements concrètement par soi-même. 

@loanmiege

Le JDBN: Que pensez-vous de la nouvelle génération d’enfants indigos ?

Loan Miège: Le phénomène « indigo » ne date pas d’aujourd’hui. En fait, il y a toujours eu des âmes ayant cette « couleur » sur Terre. Je pense par exemple à Pythagore, Hildegarde von Bingen, Léonard de Vinci, Mozart, ou encore Einstein… Pour en citer quelques-uns de célèbres. Ce qui change aujourd’hui radicalement est qu’il y a une incarnation massive de ces âmes particulières (près de 10 % de la population mondiale actuellement), et que beaucoup d’entre-elles viennent sur Terre pour la première fois. Elles apportent un souffle nouveau, dénué des vieux concepts de l’ère des Poissons. En fait, elles viennent instaurer le nouveau monde, celui de l’ère du Verseau.  

Le JDBN: Quelle a été votre expérience la plus surprenante ?

Loan Miège: Difficile d’en choisir une plutôt qu’une autre… Je pourrais parler d’histoires étonnantes avec des défunts, de rencontres avec des extraterrestres, ou de mon amitié avec les Esprits de la Nature.

Mais celle qui me vient spontanément est une expérience avec les dauphins. La médiumnité permet aussi de faire fondre les barrières entre les espèces. Elle nous place sur un plan d’équité et d’unité.

En 2011, je suis allée nager avec les dauphins en mer rouge. Ces dauphins vivent dans un lagon surexploité, ce que je ne savais pas à l’époque. Deux semaines avant de partir pour ce séjour d’une semaine sur un bateau, j’ai pris contact télépathiquement avec eux et je leur ai demandé ce que je pouvais faire pour les aider. Il me paraissait important qu’il y ait une forme d’échange. Leur réponse fut nette : « Nettoyer le lagon ! ». Ce que je fis à distance… Une fois sur place, je vécu de magnifiques moments avec eux. Je jouais notamment à leur envoyer télépathiquement des mélodies de musiques  et en observais les réactions. Et tous les soirs, lorsque le groupe était couché, je m’installais sous les étoiles, pour chanter et communiquer avec eux. Un soir, ils m’envoyèrent une image extraordinaire : un grand groupe de dauphins nageant nageoire contre nageoire. Une image saturée de dauphins ! L’image me paraissait irréelle, comme retouchée par un logiciel pour donner une impression exceptionnelle. Touchée par tant de beauté, je les remerciai et allai me coucher. Le lendemain matin, J’eus une belle expérience avec une maman dauphin et son petit. Ce fut chouette, mais rien ne me prépara à ce qui allait se passer par la suite. Le groupe d’humains retourna au bateau comme convenu pour le déjeuner. Au moment où j’approchai du bateau, j’entendis des sifflements dans l’eau. Les dauphins arrivaient ! Mon guide de vie me chuchota à l’oreille : « Loan, c’est ton moment. Va… ». Une quinzaine de dauphins commencèrent à jouer autour de moi. Je les suivis. Nous nous éloignâmes du bateau. Ils m’emmenèrent loin… Comme je savais que des requins faisaient aussi partie de la faune du lagon, je me répétais intérieurement  « Tout va bien, je suis avec les dauphins… ». Les dauphins m’escortaient littéralement. Quand je peinais à les suivre, ils ralentissaient. Le bateau ne représentait plus qu’un tout petit point à l’horizon. Soudain, je vis une énorme masse sombre. Je fus prise de panique et répétai de plus belle : « Tout va bien, je suis avec les dauphins… ». La masse sombre s’approcha de moi. Au fur et à mesure, elle prit du détail. C’est alors que j’éclatai en pleurs (et avec un masque et un tuba, ce n’est pas pratique !). J’avais devant moi exactement, trait pour trait, la même image que celle que les dauphins m’avaient envoyée la veille. Il y avait plus de cent dauphins, adultes et petits, nageant serrés, nageoire contre nageoire. Puis, chacun à leur tour, ils sont venus me saluer en nageant face moi et en me regardant dans les yeux. Ils m’ont inclue dans leur groupe. Ils se sont mis à nager tout autour de moi. Et nous avons ainsi continué un peu ensemble. Cependant, comme nous quittions le lagon, il devenait évident que je ne pourrais pas les suivre indéfiniment. Je leur expliquais que, même si j’en avais très envie, il m’était impossible de me transformer en dauphin. Nous dûmes donc nous dire au revoir. Nous échangeâmes des vagues d’amour et de gratitude, de cœur à cœur. Et d’un seul coup ! Tous les dauphins disparurent ! Je me retrouvai seule dans l’immensité bleue. Pas très à l’aise, je pris tout de même mon courage à deux mains pour rentrer au bateau. J’ai vécu cette expérience comme une initiation à plusieurs titres. Celle-ci a tout d’abord validé concrètement le phénomène de télépathie et ce, à plusieurs niveaux : en présence et à distance. Ensuite, ma motivation première de nager avec les dauphins était animée par le souhait de rencontrer des êtres ayant le même fonctionnement que les « indigos » (que j’appelle les « célestes ») et ayant trouvé le mode d’emploi pour bien le vivre sur Terre. Les dauphins me firent une belle démonstration. Ils sont en permanence en lien subtil, que ce soit par télépathie ou empathie, et se régulent les uns et les autres afin de conserver une harmonie de groupe. Nous avons tant à apprendre d’eux !  

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Le JDBN: Comment en êtes-vous venu à écrire ce livre ?

Loan Miège: Ce livre est apparu comme une évidence. C’est Cathy Selena, directrice d’Exergue (maison Trédaniel), qui m’en a soufflé l’idée. Nous en avons discuté ensemble. Et je me suis mise aussitôt à son écriture ! Le moment était venu de partager mon expérience en tant que médium et de transmettre des outils longuement éprouvés, afin de faciliter la vie d’autres médiums, débutants ou experts. 

Le JDBN: Qu’est-ce qu’une entité « du bas-astral » ?

Loan Miège: Une entité « du bas-astral » évolue dans un spectre de fréquences basses du plan astral. L’invisible est complexe et se pare de différents mondes et plans. Le plan astral en est un parmi d’autres. La particularité de ce plan est d’être en résonnance avec notre « corps astral », aussi appelé « corps émotionnel ». Suivant notre état émotionnel, nous allons nous situer dans un certain spectre de fréquences. Des émotions « positives », comme la joie ou la compassion, génèrent des fréquences élevées qui entrent en résonnance avec les manifestations du spectre haut du plan astral : « les êtres de lumière ». A l’opposé, des émotions « négatives », comme la colère ou la peur, produisent des fréquences basses qui entrent en résonnance avec les manifestations du spectre bas du plan astral : les entités « du bas-astral » ! Ces entités peuvent sembler « négatives » au premier abord, car leur présence entraine une baisse d’énergie et une sensation désagréable. Cependant, elles suivent elles-aussi un plan d’évolution qui leur est propre et sont animées par l’étincelle de vie. Elles demandent donc notre respect. 

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Le JDBN: Qu’est-ce qui vous a fait comprendre que vous aviez un don ?

Loan Miège: Je suis née avec des souvenirs de vies antérieures. En maternelle, je racontais que j’étais vietnamienne, décrivais mon pays, et déclamais que je repartirai chez moi dès que j’en aurai les moyens. Par ailleurs, mon langage était parfois en décalage. Lorsque ma mère m’a appris à parler, il m’arrivait de la reprendre : « On ne dit pas « avion », mais « aéroplane » ! ». Je voyais aussi des couleurs et des formes dans l’invisible. Je parlais avec les animaux et les Esprits de la Nature… Tout cela me paraissait naturel. L’idée d’un « don » est arrivée beaucoup plus tard. De même, j’ai eu une carrière dans le monde de la mode et la publicité. J’étais maquilleuse. Je venais sur le plateau avec mes affaires de maquillage et… mes tarots et ma numérologie ! J’étais jeune. Je m’amusais. Je rigolais en disant que : « si un jour je ne sais pas quoi faire, je pourrai toujours devenir médium ». Et ce jour est venu… Non pas que je ne savais pas quoi faire. En fait, ce jour s’est imposé comme une évidence, comme une trajectoire de vie. Et cette bizarrerie amusante est devenue une réalité au quotidien.   

@loanmiege

Le JDBN: On dit souvent que les médiums ne peuvent pas voir pour eux, est-ce votre cas ? 

Loan Miège: C’est vrai ! Voir pour moi-même m’est très difficile. J’utilise souvent le tarot pour cela, car il me procure une certaine distance. Cependant, lorsque les enjeux sont trop importants, tout devient confus dans le flot émotionnel. La médiumnité m’aide bien entendu, et heureusement ! La communication avec l’invisible me permet de recevoir directement des enseignements de la part de guides et d’êtres de lumière. Cet invisible me fait aussi de beaux clins d’œil, des cadeaux précieux sur mon chemin. L’écriture en fait partie ! Mon premier livre : « A la rencontre des Esprits de la Nature » m’a été dicté par les Esprits de la Nature eux-mêmes ! D’un point de vue spirituel, la médiumnité m’a ouvert à une autre manière d’appréhender la vie. Celle-ci est beaucoup plus vaste et s’inscrit dans l’unité.   

@loanmiege

Le JDBN: Votre vie a changé en 2003, pouvez-vous nous expliquer ce qu’il s’est passé ?

Loan Miège: 2003 fut l’année du basculement. Un évènement radical me transforma en profondeur, au point où je dus quitter ma place confortable de maquilleuse dans le chic parisien pour me lancer vers l’inconnu. Les pièces du puzzle se sont mises en place progressivement.

Tout d’abord un cheminement de guérison de mes blessures. Puis une formation en kinésiologie et une autre en reiki, parallèlement à mon activité pro.

Ayant un amour pour l’Asie, où je me sens vraiment à la maison, je suis partie en 2003 découvrir la Birmanie. En arrivant à Yangon, je n’avais qu’une idée en tête : « Aller à la pagode Shwedagon », cette immense pagode recouvrant toute une colline. Pour y accéder, il fallut procéder à une véritable ascension par un escalier couvert, entouré de boutiques religieuses. L’arrivée fut stupéfiante : une vaste esplanade ayant en son centre un gigantesque stupa recouvert de tonnes d’or, et constellée d’autels riches en décorations conservant les reliques de différents Bouddhas. Mon compagnon de l’époque est caméraman. Il s’est donc empressé de filer pour saisir un maximum d’images avec sa caméra. Seule et tranquille, je me suis assise en face du stupa afin de contempler ce spectacle étincelant. C’est alors que soudainement, je me suis retrouvée dans l’univers. J’étais rien et tout à la fois. J’avais conscience que j’étais arrivée au point final. Plus besoin de manger, boire ou dormir. Tout cela était terminé. Je pouvais rester dans cet état éternellement puisque le temps et l’espace n’existaient plus non plus. D’ailleurs, « je » avait aussi disparu… Impossible de savoir combien de temps cet état a duré. Après avoir fait son tour, mon ex-compagnon réapparu à mes côtés et sa présence me fit « redescendre » d’un coup. Sur le moment, je n’ai rien compris. J’ai donc continué ma visite touristique comme si de rien n’était.

A cette époque, personne ne parlait de ce type d’expérience. Je n’avais pas de mots pour décrire ce qui m’était arrivé. Le lendemain, nous arrivâmes à Bagan, une plaine immense où se dressent des milliers de pagodes et temples anciens. Un lieu magique. En 2003, il n’y avait pas de structures touristiques et la visite se faisait à vélo. Nous en louâmes. Je fis quelques coups de pédaliers seulement… avant de tomber inanimée sur le sol. Mon corps ne répondait plus. Impossible de bouger le moindre doigt.  J’arrivais à peine à prononcer quelques mots. Mon ex-compagnon arrêta une voiture pour me ramener à l’hôtel. J’étais handicapée dans un pays sans hôpitaux… sans moyens médicaux. Il n’y avait plus qu’à faire confiance en une force supérieure. Une jeune dame de l’hôtel se présenta spontanément pour s’occuper de moi. Je l’appelle encore : « mon ange ». Elle savait de quoi il s’agissait et quoi faire. Elle me donna du thé vert sucré à la petite cuillère tout en veillant sur moi. Les jours qui suivirent, je repris peu à peu l’usage de mes jambes. Pour autant, je ne comprenais toujours rien ! Ce n’est que des années plus tard que je compris que j’avais eu ce que l’on appelle une expérience « d’éveil ». Le retour fut trop brutal pour mon corps et engendra un choc paralysant celui-ci. Suite à cette expérience « d’éveil », ma vie se transforma radicalement. Mon corps devenait « malade » à chaque fois que mon agent artistique me proposait du travail. Je dus accepter que cette phase de vie était terminée et qu’autre chose m’attendait. Le chemin s’est dessiné de lui-même. Je n’avais plus qu’à le suivre, même s’il s’est avéré pas si facile… 

@loanmiege

Le JDBN: Si vous deviez sortir quelque chose de positif de la Covid, qu’en diriez vous ?

Loan Miège: Le réveil des consciences ! La crise « sanitaire » a mis en lumière un grand nombre de dysfonctionnements de notre société. Le ronron du traintrain quotidien s’est grippé. Il a fallu ouvrir la machine et mettre les mains dans le cambouis pour en découvrir les rouages. Nous ne sommes pas encore au bout de nos surprises, mais un premier tableau a été dressé. Il nous montre qu’il va sérieusement falloir nous rassembler, afin de créer une nouvelle société basée sur un paradigme inédit, comprenant entre-autres : la solidarité, l’égalité, la bienveillance, le respect et la responsabilité individuelle. Il y a tout à inventer ! Je pense souvent au film : « La belle verte »,  de Coline Serreau. Un film prémonitoire et inspirant pour construire le monde demain. 

Le JDBN: Merci Loan!

LE LIVRE de Loan Miège:

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