Le papier d’Arménie, d’aussi longtemps que je m’en souvienne a fait partie de mon quotidien. On l’utilisait pour son odeur magique et ses bienfaits purificateurs. Un peu tombé en désuétude lorsque tout le monde s’est mis à vendre des senteurs industrielles, des encens en tous genres, des bons et des moins bons, il revient en force dans une société qui se soucie de plus en plus de son bien-être. Et c’est tant mieux! Vous ne verrez pas de pub à la télé, ni sur le web et pour cause! C’est pas cher et c’est bon pour vous!

Vous pouvez le trouver dans les boutiques ésotériques mais aussi dans les bonnes pharmacies, gage de son efficacité. Et bien sur sur le site officiel.

Le Papier d’Arménie® fut inventé pour permettre aux Européens de découvrir les bienfaits du benjoin. S’il n’y avait pas de solution toute prête, c’est l’expérimentation et la méthode qui en firent son succès.

Toujours en quête de perfectionnement et d’amélioration, le Papier d’Arménie® continue d’innover. Ainsi, ces dernières années, de nouvelles fragrances et une ligne de bougies ont été créées, la gamme de brûleurs s’est étendue, les formes de découpe et de présentation ont été repensées.

Le plus connu des papiers est le vert mais vous pouvez maintenant aussi trouver le rose et le bleu, preuve que l’entreprise familiale centenaire sait se renouveler.

Réputé depuis l’Antiquité pour ses propriétés antiseptiques, cicatrisantes et expectorantes, le baume de benjoin servait autrefois, en usage externe, à traiter l’asthme, la toux et les enrouements. Son action favorable sur la psyché et la gestion des émotions lui vaut les faveurs des personnes tendues. En Malaisie, on l’utilise lors des cérémonies pour éloigner les diables pendant la récolte du riz. Les Indiens, quant à eux, dédient ce parfum sacré au dieu Shiva.

L’aventure

La naissance

L’histoire du Papier d’Arménie® débute au XIXe siècle. Lors d’un voyage en Arménie, Auguste Ponsot remarque que les habitants parfument et désinfectent leurs maisons en faisant brûler du Benjoin. Séduit par cette pratique traditionnelle et écologique, il décide d’importer ce produit en France.

Son associé, le pharmacien Henri Rivier, découvre alors qu’en faisant dissoudre le benjoin dans de l’alcool à 90° on obtient une odeur persistante. L’ajout de parfum donne un mélange aromatique agréable et tenace. Il ne reste qu’à trouver un support. Ce sera le papier buvard qui absorbe le mélange tout en conservant l’odeur originelle du Benjoin et se consume lentement sans faire de flamme.

Un développement exceptionnel

Après de nombreuses tentatives, le produit recherché est enfin au point. Le Papier d’Arménie® est couronné de succès, notamment à l’Exposition d’hygiène de 1888 et à l’Exposition Universelle de 1889. Au cours de celle-ci, convaincus de l’efficacité et du caractère antiseptique du papier, les deux inventeurs placèrent deux morceaux de viande sous deux cloches, faisant brûler dans l’une d’entre elles du Papier d’Arménie®. Au bout d’une semaine, la viande ayant « respiré » les effluves du papier était encore consommable, alors que l’autre était faisandée. Une expérience qui a marqué les esprits…!

La fabrication

Le benjoin du Laos

Apprécié pour ses notes sucrées, vanillées et balsamiques, le benjoin est employé comme fixateur en parfumerie, par Guerlain pour Shalimar par exemple. Sans benjoin, le Papier d’Arménie® ne serait pas devenu ce qu’il est. Cette résine est issue du styrax, un arbre qui pousse dans les forêts d’Extrême-Orient, notamment dans l’ancien Laos. Lorsqu’il atteint un diamètre d’environ 15 cm, des entailles sont faites dans son écorce afin que la résine puisse s’écouler. Six mois plus tard, elle peut être récoltée sous la forme de « larmes », c’est le benjoin brut. Un arbre produit 1 à 3 kilos de benjoin par an.

Cette résine contient environ 25% d’acide benzoïque, ce qui lui confère des propriétés antiseptiques.

Des composants naturels

Le papier buvard employé pour fabriquer le Papier d’Arménie® est une fibre d’origine naturelle. Sa teinte acajou provient du bain dans lequel les feuilles s’imbibent du parfum complexe du Papier d’Arménie®. Certains de ses composants aromatiques font partie de ses secrets de fabrication.

Le savoir-faire d’un produit de luxe… 6 mois de fabrication

C’est à Montrouge, dans la banlieue Parisienne, qu’est implanté l’atelier où se fabrique depuis toujours le Papier d’Arménie®, dans le respect de la tradition artisanale. Sa production nécessite plusieurs phases. Pour ce faire, 12 personnes, dont 8 à l’atelier, traiteront avec amour la fabrication du petit carnet, sous le contrôle minutieux du responsable du laboratoire. Tout commence avec le styrax officinal, la meilleure résine de benjoin.Livré sous forme de « larmes », l’atelier en importe 2 tonnes par an.

Selon un rituel immuable, la résine est dissoute dans l’alcool durant 2 mois. Puis sont ajoutés les extraits de parfums. Le mélange obtenu vient imprégner un papier spécial de type buvard, une opération entièrement manuelle, réalisée feuille à feuille. Une fois le trempage, séchage et autres opérations terminés, les feuilles sont mises sous presse pendant 1 mois.

Et ce n’est qu’au terme d’un parcours de 6 mois qu’elles pourront être perforées, découpées, assemblées et mises sous carnets.

Écologie

Soucieux du respect de l’environnement, le Papier d’Arménie® n’emploie pas de gaz propulseur, il est sans danger pour la couche d’ozone.

Les feuilles sont imbibées dans une solution à base d’alcool puis passées dans une solution saline naturelle permettant de ralentir leur combustion.

Le papier buvard servant à fabriquer le Papier d’Arménie® est certifié par le FSC, organisme international indépendant qui agit pour une gestion forestière responsable au niveau mondial.

source: JDBN – crédit photo: capture site officiel et google