L’interprète du Joker, connu pour ses convictions écologiques, a remporté l’Oscar du meilleur acteur ce dimanche 9 février.
CINÉMA – La consécration. Alors que Renée Zellweger a remporté le prix de la meilleure actrice à l’occasion de la 92e cérémonie des Oscars à Los Angeles ce dimanche 9 février, Joaquin Phoenix a, lui, reçu celui du meilleur acteur pour son interprétation du célèbre ennemi de Batman dans “Joker”.
L’acteur américain de 45 ans a profité de ce moment pour livrer un discours fort et poignant, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article. “Je déborde de reconnaissance”, a-t-il dit, visiblement ému, en recevant la précieuse statuette. “Je ne sais pas ce que je serais” sans l’amour du cinéma, a-t-il affirmé.
Il poursuit: “Le plus beau cadeau que le cinéma m’a fait, c’est l’opportunité d’utiliser ma voix pour celles et ceux qui n’en ont pas. […] J’ai l’impression que parfois on essaye de nous faire croire qu’on se bat pour des causes différentes. Pour moi, je vois une cause commune et partagée.”
“On détruit la nature”
Outre la question de l’égalité entre les femmes et les hommes, le racisme et les droits des minorités, Joaquin Phoenix a tenu à rappeler ses convictions en matière d’environnement, lui qui porte toujours le même smoking pour éviter le gaspillage.
“Je pense qu’on est de plus en plus désunis de la nature. On a maintenant une vision très égocentrique. On a l’impression d’être le cœur de l’univers. On détruit la nature pour exploiter les ressources”, a lancé l’acteur, vegan depuis longtemps.
“On considère qu’on a le droit de faire l’insémination artificielle sur des vaches. On s’octroie des droits sur cet enfant, sur le lait de cette vache destiné à ce veau. On le met dans notre café, dans nos céréales”, continue le quadragénaire.
Nous devons prendre notre courage à deux mains, selon lui. “Nous pensons que le changement rime avec sacrifice. Mais les êtres humains, lorsqu’ils sont bons, ils sont créatifs et ingénieux. Il faut se servir de la compassion pour créer des systèmes qui bénéficient à tous et faire intervenir un réel changement”, explique ce dernier.
Il n’a pas toujours pensé de la sorte. “J’ai été égoïste, cruel, difficile. Je ne suis pas un modèle, mais beaucoup ici m’ont donné une seconde chance et je pense que c’est là que l’on trouve le meilleur dans chacun, quand on se soutient les uns les autres”, souffle ce dernier avant de rendre un dernier hommage à son frère, décédé à 23 ans d’une overdose. “Cours après l’amour et la paix suivra”, conclut l’oscarisé.
source: