Aussi incroyable que cela puisse paraître, la vente de semences paysannes était jusqu’à présent illégale. Une anomalie réparée aujoud’hui. Précisions.

C’est une victoire pour les jardiniers en herbe qui se tournent vers l’autosubsistance !

La vente de semences paysannes est enfin autorisée par la loi en France. Le texte a ainsi été publié au Journal officiel le 11 juin 2020, non sans avoir connu quelques obstacles. Un premier projet, voté en 2016, avait en effet été censuré par les sages du Conseil constitutionnel.

Désormais, les artisans semenciers pourront donc, en toute légalité, vendre des semences, non inscrites au catalogue officiel, à des jardiniers amateurs.

« La culture de semences paysannes permet de lutter contre la standardisation des goûts et des saveurs »

Si la vente était en principe interdite, elle était toutefois déjà pratiquée à l’échelle locale, sans que personne n’y trouve à redire, par le biais notamment d’associations dont la plus connue reste Kokopelli.

À partir de maintenant, elle sera donc totalement légale et autorisée au grand dam de certaines multinationales comme Monsanto, dont le monopole était jusqu’alors assuré par l’existence de ce catalogue officiel.

La nouvelle a forcément été accueillie avec joie et satisfaction par les partisans d’une alimentation davantage responsable.

« Après des années de combat, la vente de semences paysannes à des jardiniers amateurs est enfin officielle! Un grand pas pour la biodiversité », a ainsi commenté Barbara Pompili (Présidente LREM de la commission du développement durable à l’Assemblée nationale), selon des propos rapportés par France Inter.

« N’oublions pas que 90% des variétés agricoles traditionnelles ne sont plus cultivées. La culture de semences paysannes permet aussi de lutter contre la standardisation des formes, des goûts et des saveurs », s’est pour sa part félicitée la députée Frédérique Tuffnel.

source et AFP – crédit photo: Ermolaev Alexander / Shutterstock