FOOTBALL Olivier Giroud espère bien dépasser Michel Platini et ses 41 buts en équipe de France

  • Après son but contre la Moldavie vendredi et celui contre l’Islande lundi, Olivier Giroud est devenu le troisième meilleur buteur de l’équipe de France avec 35 réalisations. 
  • Il va désormais s’atttaquer au record de Platini, deuxième meilleur marqueur de l’histoire des Bleus. 

De notre envoyé spécial au Stade de France,

L’histoire d’Olivier Giroud et de l’équipe de France est un paradoxe à elle toute seule. On ne va pas se mentir, il n’y a pas une seule annonce de la liste des 23 de Didier Deschamps qui ne se conclue dans nos têtes par un « et donc, Olivier Giroud, sérieusement ? ». Mais il va falloir s’y faire car, à 32 ans, le buteur de l’équipe de France n’est pas près de remiser son maillot bleu au placard. Et ce n’est pas son nouveau record de buts en carrière internationale qui devrait lui donner des envies de retraite anticipée.

En l’espace de quatre jours, l’attaquant de Chelsea est d’abord venu déposer un bisou dans le cou de l’immense David Trezeguet en égalant son record de 34 buts en sélection, avant de finalement le laisser planter-là et de monter tout seul comme un grand sur la troisième marche du podium des meilleurs scoreurs des Bleus. Solide, n’est-il pas ?

 

J’arrive, Michel !

Toujours disponible pour les médias après les matchs, le gendre idéal n’a pas oublié de glisser un mot à l’attention de l’ancien goleador de la Juve : « C’était une belle opportunité pour moi ce soir de lui passer devant. C’est d’autant plus une grande fierté que j’aimais beaucoup, beaucoup le joueur, c’est pour moi une référence au poste d’avant-centre. »

Avec un Trezeguet définitivement dans le rétro, Olivier Giroud va désormais s’attaquer à Michel Platini et ses 41 buts sous le maillot tricolore. Plus qu’une petite idée qui lui trotte derrière la tête devant le miroir le matin en (ne) se rasant (pas), un véritable objectif : « C’est bien, maintenant on va y aller étape par étape et j’espère rejoindre Platini. » « Tu penses y arriver », lui demande alors un de nos confrères. La réponse fuse : « Ah mais ce n’est pas que je pense ! C’est que c’est un vrai objectif donc j’espère y arriver, avec toute l’humilité qui est la mienne. Je vais continuer de travailler. »

Le choix de DD validé par les faits

Didier Deschamps n’a évidemment pas manqué d’évoquer ce record en conférence de presse après la rencontre. « Sur un plan personnel, c’est une grande fierté pour lui », a-t-il d’abord lâché, avant de poursuivre par une tirade en forme de justification : « Il a un temps de jeu réduit avec son club, même s’il a été très efficace en Europa League avec neuf buts. Sur les deux matches, il met un but à chaque fois, dans son registre, différent des autres joueurs offensifs. Cela amène de la complémentarité. »

Et effectivement, lundi soir, Olivier Giroud a semblé parfaitement à l’aise à la pointe du quatuor offensif installé par Didier Deschamps. Il faut dire que face à des équipes regroupées comme l’ont été la Moldavie et l’Islande, avoir ce grand gaillard en point de fixation ne fait jamais de mal. Encore une fois très bon dans les remises, efficace de la tête sur les centres – comme lorsqu’il a obligé le gardien islandais à claquer une parade magnifique en première période -, Olivier Giroud ne déçoit jamais son sélectionneur quand celui-ci lui accorde sa confiance contre vents et marrées. Et parti comme c’est parti, on n’est pas près de voir l’équipe de France se passer de lui. Tremble, Platoche, tremble.

Source – crédit photo: 

Giroud est désormais le troisième meilleur buteur de l’histoire des Bleus. — FRANCK FIFE / AFP