Chers lecteurs de bonnes nouvelles,

Merci à Sophie Néel qui, dans son ouvrage « La communication positive- Parents Enfants », met sa connaissance empirique d’hypnologue au service d’une approche moderne, joyeuse et éclairante de l’éducation, basée sur une communication respectueuse.

Ces mots de gratitude en préambule à mon article font écho à ceux que l’auteure emploie pour ouvrir et clore le dialogue qu’elle instaure entre le lecteur et elle à travers ses pages, qui sont une véritable invitation au dialogue avec soi.

« Merci à mon mental d’avoir accepté d’écouter mon âme », avance t’elle en ouverture ; « Merci à vous ! », conclut enfin l’auteure, enjouée. Empreinte du même enthousiasme que celui qui traverse le livre page après page.

C’est, riche de son expérience de mère et de thérapeute en effet qu’elle nous invite à nous approprier un certain nombre des clefs qu’elle nous livre, afin d’instaurer avec nos enfants une communication sereine et joyeuse.

Résolument optimiste, et portant son regard sur le présent et le futur, elle rappelle à tous les parents le rôle d’éducateur qui est le leur, insistant sur le fait que, si l’amour est bien un prérequis, il faut aussi beaucoup de persévérance et de patience pour accompagner ses enfants dans la voie d’une communication positive, rejoignant sur ce point les théories de la pédopsychiatre Claude Halmos.

Sophie Néel nous explique concrètement comment, auprès des enfants, sa pratique de l’hypnose Ericksonnienne s’avère naturellement opérante dans une communication respectueuse en famille ; l’enfant étant par essence réceptif et bien souvent plongé malgré lui dans cet état de conscience modifiée qu’induit la pratique thérapeutique de l’hypnose chez les adultes.

La communication positive est en effet favorisée par la pratique de la suggestibilité ; elle s’adresse de façon plus directe et impactante à l’inconscient de l’enfant, pour un ancrage de sa personnalité plus durablement heureux.

Une forme d’éducation intelligente en somme : comme une phase d’accordage permanent entre le parent et l’enfant. Concrètement, cette communication repose sur une écoute active et attentive de la part du parent, qui doit se plier à une sorte de gymnastique « positiviste » : bannir les négations qui s’impriment, être capable de différencier les actes de l’individu-enfant, différencier chacun des individus s’il y a fratrie … A la manière d’un éducateur !

La répétition fait d’ailleurs partie intégrante du processus, de même que l’activation des neurones-miroirs, mis en évidence par les neurosciences, qui placent tout parent comme un être d’abord modélisant. Paroles, actes, mais aussi non-dits, mensonges ou secrets sont autant de portes qui ouvrent sur une communication vraie, ou hélas la referment …

Elle explique ainsi comment s’adresser facilement à l’inconscient de son enfant, si suggestible, afin par exemple de restaurer une confiance en soi ébranlée, mais met en garde les parents concernant le fait que leurs enfants, que cette hyper-ouverture fragilise, savent tout, car ils captent tout et enregistrent tout, leur inconscient étant plus poreux.

D’où l’importance accrue d’instaurer une communication positive, voire des rituels de communication, de lever barrières et tabous de la communication ordinaire (spécifiquement concernant toute problématique transgénérationnelle), de parler, et surtout de laisser parler, dans une écoute vraie. De communiquer quoi !

C’est en effet en s’exprimant que l’enfant se crée, s’édifie, comme une construction … Et c’est sous notre regard et nos mots pacifiés, qu’il prend et surtout garde confiance en lui. Gare donc aux injonctions limitantes, aux affirmations péremptoires, aux étiquettes, aux paroles décourageantes, aux critiques acerbes, au prêt-à-élever !

« Il faut vingt compliments pour effacer une critique », nous rappelle l’auteure.

Grandir est une gageure pour l’enfant, et chaque parent doit pouvoir lui offrir « des racines et des ailes » : Sophie Néel rappelle l’importance dans son cheminement de l’apprentissage de l’autonomie qui s’acquiert en s’émancipant, dans sa double acception : à savoir, accepter que grandir c’est apprendre à choisir et donc à renoncer, mais également apprendre à devenir un peu libre car sa liberté, toute relative, renforce sa confiance en lui, en ses capacités propres. Cet accompagnement l’aide à accepter avec bienveillance envers lui-même ses rythmes d’évolution et d’apprentissage, boostant ainsi sa soif de progresser sereinement.

Cette dynamique n’est pas innée ; ou plutôt si ! Mais, après l’apprentissage de la marche, elle a besoin d’être stimulée positivement. Elle doit donc lui être insufflée, sans faillir, par du soutien, de l’aide, par le regard constamment bienveillant porté sur son évolution, par un cadrage contenant qui ne recueille pas nécessairement son adhésion, mais permet de toujours s’assurer qu’une compréhension mutuelle existe bien. Et tout parent sait combien cette tache nécessite de patience et de persévérance !

Pour l’enfant, grandir ce n’est pas seulement être armé pour se confronter au principe de réalité, c’est également être accompagné pour dépasser les peurs qui jalonnent ce chemin dont chaque étape représente une inconnue.

On l’oublie, mais toute chose à hauteur d’enfant est d’abord nouvelle, aussi excitante qu’inquiétante ! Et Sophie Néel rappelle aux parents leur rôle d’adulte responsable, de tuteur. « De quoi as-tu besoin pour être rassuré ? », leur fait-elle dire à leurs enfants dans la communication positive, offrant ainsi à ces derniers des clefs, afin que les monstres qui ne sont pour eux jamais imaginaires, ne dévorent pas leur émerveillement face à un monde bien étrange, toujours nouveau et encore presque inexploré …

Elle invite ainsi chaque parent à se reconnecter à son enfant intérieur, à plonger en lui-même, afin de parvenir à se mettre au diapason du ou des siens … L’adulte, alors débarrassé des oripeaux de sa carapace peut ainsi, par capillarité, se connecter à ses enfants, ce qui permet à l’enfant de se sentir compris, c’est-à-dire accepté dans ses ressentis et pour sa singularité.

Concrètement, elle propose des clefs d’accès presque chirurgicales, opérantes ; parce que, si se comprendre crée une base nécessaire, seule l’action (par l’aide, le soutien, l’empathie) aide l’enfant à grandir et à se construire : humour, bisou magique, toucher face à une douleur font opérer la maieutique qui délivre. La vérité de la communication positive délivre en effet l’enfant, car la vérité délivre toujours. Actes symboliques, méthode Sedona, exploration de son monde par des sous-modalités, manège, rupture symboliques de liens ou de situations toxiques, imitation du réel, respiration libératrice, distanciation, sont autant d’outils prophylactiques qui permettent au parent , dans une communication douce, d’accompagner les problématiques de son enfant et de l’aider à les laisser s’envoler.

Bien sûr, son expérience d’hypnologue oriente la vision de l’auteure vers des outils qui s’inspirent tous des nouvelles thérapies dites inductives : méthode Tipi, histoires qui guérissent, projections, réalisations symboliques matérialisées, reviviscences à travers les sensations du corps. Mais, c’est cependant très concret, et surtout facile à réaliser ou à mettre en pratique : en piochant avec l’enfant dans une boîte à outils interpersonnelle, et en s’adonnant à des exercices de bricolage existentiel autour de son histoire, cela permet de panser les plaies de l’âme et aussi d’aborder avec lui les essentiels de toute enfance. Apprendre la tolérance, faire le choix de l’amour quoi qu’il en coûte, insuffler la foi (de manière métaphorique), faire comprendre que la vraie richesse est d’être plein de simplicité, être soutenant face à l’adversité, rendre ses enfants confiants et forts, voire quelquefois résilients, leur apprendre à se positionner, à se dépasser, en restant toujours respectueux de leur désir profond et des autres, à braver le fatalisme ; en un mot, leur apprendre l’optimisme !

Cette richesse qui souvent est le propre de l’enfance, sa substance même. Et que l’enfant perd lorsqu’il se met à marcher dans la rue au lieu de sautiller, d’un pas déjà trop lourd …

L’ouvrage se clôture sur une série de jeux proposés par l’auteure, très ludiques, dont un a particulièrement retenu mon attention, pour l’avoir déjà pratiqué avec mes enfants : le jeu N°7- Inverser les rôles !

Il faut une grande confiance en l’autre et aussi beaucoup d’autodérision ou d’humour pour s’y plier sans rompre, puis y survivre lorsqu’on est un adulte et que le jeu ne nous plonge pas, comme il le fait avec les enfants, dans un état de conscience modifiée quasi instantané, mais nous tend un miroir !

René Char disait que la lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil ! Vous pourrez le vérifier aisément en vous y prêtant de bon cœur : vos enfants adoreront vous grimer et se délecteront de vos failles, de vos petits et gros défauts, et feront de vous des caricatures de vous-même … criantes de vérité, soyez-en assurés !

Mais cet exercice d’humilité est  véritablement exemplaire, dans le sens qu’il illustre parfaitement le propos de l’ouvrage de Sophie Néel et les ressorts de la communication positive entre parents et enfants. Beaucoup d’humour et surtout beaucoup d’amour …

C’est d’ailleurs sur ce joli mot que je vais vous laisser, espérant vous avoir communiqué l’envie d’explorer cette aventure faite d’éducation bien sûr, de joies et parfois de tristesse, de mots échangés sur les maux, de confiance, de grand partage, et … de courage !

Une aventure dont vous ressortirez échevelés, certes, mais vivants !

Oui, très vivants !!!

Ce qui est carrément … une bonne nouvelle !

Merci encore à Sophie Néel.

Bonne lecture

Christine Mege-Garrigues, lectrice pour le JDBN

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La communication positive parents-enfants : Une méthode douce et ludique pour aider votre enfant à dépasser ses peurs, cauchemars, émotions négatives, timidité…

Auteur: Sophie Neel

Sophie NEEL, mère de deux enfants de 9 ans et 3 ans, est hypnologue. Dans son cabinet, elle reçoit beaucoup d’enfants sur des problématiques très variées. Elle applique chaque jour cette méthode.

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A propos de Christine Mege Garrigues, lectrice pour le JDBN…

« Professeure de langues, je suis passionnée de littérature, de danse et de théâtre !

Maman de deux jeunes enfants, je veille à cultiver mon jardin chaque matin … et essaye de faire danser leur vie,  » pour donner l’exemple  » 

Christine Mege Garrigues.

Pour aller plus loin avec Sophie Néel:

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Ce que pense  Christine du JDBN…

 » Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous  » nous dit Paul Éluard !

Je ne regarde plus les infos depuis que je suis … partie de chez mes parents … Je vous laisse apprécier la faille spatio-temporelle!

Je n’aime m’enquérir du monde qu’à travers le prisme de ce qui est singulièrement et résolument positif …

La destinée étant parsemée de belles personnes, j’ai donc croisé Sophie Denis et son JDBN ! 

Un tuto inspirant dont on peut abuser sans modération, juste pour le plaisir ou en cas de secousses Lol 

Merci la vie! »

Christine Mege Garrigues

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Source: JDBN – crédit photo: capture

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