Hong Kong (AFP) – Entre la boue d’Asie centrale et la chaleur écrasante de l’Australie, Mina Guli galope à travers la planète. Elle s’est donné comme objectif de courir 100 marathons en 100 jours afin d’attirer l’attention sur les ressources en eau menacées.
L’Australienne âgée de 48 ans parcourt chaque fois 42 kilomètres, avec à peine le temps de remettre sa montre à l’heure entre les étapes.
Elle a commencé son tour du monde à New York le 24 novembre et a couru pour l’instant en France, au Vatican, en Inde et à Hong Kong.
L’ancienne avocate veut courir dans des dizaines d’autres localités en Jordanie, au Kenya ou encore au Mexique, avant un marathon ultime à New York le 11 février.
« Courir, ce n’est pas ce que je préfère au monde et de loin », explique l’Australienne à l’AFP.
Mais les marathons lui font vivre des aventures, comme en Ouzbékistan où les rues d’une ville avaient été fermées à la circulation. Elle avait bénéficié d’une escorte policière et le maire avait couru un temps à son côté.
« Quand on voit toute la circulation bloquée aux feux rouges, on se dit, +oh la la, je dois courir plus vite+ ».
L’ancienne avocate et son équipe de soutien qui compte six personnes n’ont pas le temps de faire du tourisme. Ils dorment souvent sous la tente et essayent chaque jour de rencontrer des gens qui subissent la sécheresse ou qui travaillent pour économiser l’eau.
Mme Guli est la directrice générale de Thirst, association à but non lucratif établie à Hong Kong qui tente de sensibiliser les gens aux menaces pesant sur les ressources en eau de la planète.
« On oublie que l’eau est présente dans tout ce qu’on achète et tout ce qu’on consomme chaque jour », pas seulement la nourriture, aussi par exemple les vêtements, dit-elle.
L’ONU estime que d’ici 2030, les besoins en eau de la planète dépasseront les ressources de 40%.
C’est cette situation qui la convainc d’endurer ce marathon de marathons.
« Il y a tant de chose qui ont mal tourné. Souvent je suis assise là totalement épuisée, je n’arrive pas à garder les yeux ouverts, sans parler de me tenir debout, de marcher en ligne droite, sans parler de courir un marathon », ajoute-t-elle.
Mais elle finit toujours par se relever pour tenter d’améliorer la vie des générations futures. « Quand je pense aux espoirs et aux rêves de ces enfants, je me remets debout, j’arrête de m’apitoyer sur moi-même et je continue à courir ».
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