Paris (AFP) – La Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), qui a préparé des rapports clés pour la protection des espèces, est un organisme indépendant créé en 2012 par une centaine d’états membres de l’ONU.

— Sa tâche consiste à rassembler toutes les connaissances scientifiques sur l’état de la biodiversité afin d’évaluer les tendances, les évolutions à venir et conseiller les gouvernements sur les mesures à prendre.

— A ce jour, l’IPBES compte 128 états membres. Son secrétariat est basé à Bonn, en Allemagne.

— Ce n’est pas une agence des Nations-Unies, mais elle a été créée sur le modèle du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de l’ONU, qui a alerté le monde sur les dangers du réchauffement climatique et préparé le terrain de l’Accord de Paris de 2015.

— L’IPBES a publié sa première analyse, sur les dangers menaçant les abeilles, en 2016.

— Ses quatre prochains rapports sur l’état de la biodiversité dans quatre régions du monde -Amérique, Afrique, Asie-Pacifique, Europe-Asie Centrale- doivent être publiés le 23 mars et un cinquième sur l’état des sols de la planète le 26 mars.

— Chaque rapport a demandé trois ans de travail, pour un coût d’environ 806.000 euros (environ un milliard de dollars) chacun.

— L’IPBES est financé par un fonds sur la base de contributions volontaires de ses États. La plus élevée, huit millions de dollars, a été versée par la Norvège en 2014, a précisé à l’AFP sa secrétaire exécutive, Anne Larigauderie.

— Les centaines de scientifiques qui travaillent sur chaque rapport sont des bénévoles. « Nous avons estimé que le temps qu’ils investissent et dont ils font cadeau à l’IPBES a représenté entre cinq et dix millions de dollars en 2017 », selon Mme Larigauderie.

— Les experts n’effectuent pas leurs propres recherches, mais réunissent des données de milliers de publications scientifiques et les condensent dans des synthèses destinées aux gouvernements, qui doivent au préalable en approuver le contenu.

— Cette plate-forme a été au centre d’une polémique lorsqu’il est apparu que deux des auteurs du rapport de 2016 sur la pollinisation travaillaient pour les groupes d’agrochimie Bayer et Syngenta, qui produisent des pesticides soupçonnés d’être impliqués dans l’augmentation mystérieuse de la mortalité des abeilles. L’IPBES a assuré qu’il n’y avait pas de conflit d’intérêts étant donné que de multiples points de vue sont nécessaires pour établir une analyse équilibrée.

© AFP – crédit photo: pixabay

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