Le métier manuel, par opposition au travail intellectuel, sert à désigner toute profession qui se fait à la main et avec un certain effort physique.

Longtemps dévalorisé, ce type d’orientation a souvent été imposé aux enfants avec des difficultés scolaires. Et pourtant, cette option a de quoi attirer la nouvelle génération.

Les formations permettent de devenir maçon, fleuriste, terrassier, serrurier, boulanger, mécanicien,… Elles offrent ainsi aux étudiants la facilité d’accéder plus rapidement au monde du travail sans prendre par de longues études.

Source d’épanouissement, le métier manuel permet à la clé de connaitre l’importance du travail bien fait.

Une formation courte et une reconversion aisée

Les formations au métier manuel sont pour la plupart diplômantes après 6 à 36 mois d’apprentissage. Elles ouvrent en effet sur des diplômes allant du BEP à la licence professionnelle en passant par le CAP, le Bac pro et le BTS.

En fonction du secteur et du niveau de l’apprenant, les établissements n’exigent aucun prérequis ou formation préalable. Il est même possible de bénéficier d’un accompagnement grâce à un dispositif de financement public de formation continue.

Si le temps de formation est court, le choix d’un métier manuel doit toujours se faire sur la base des compétences de l’enfant. Ce bilan, éligible au compte personnel de formation (CPF) à partir de 16 ans, servira à faire le point sur les besoins et la personnalité du futur apprenant. Il permettra aussi de choisir au mieux le secteur professionnel et la formation compatible puis de structurer correctement le projet.

Il faut par ailleurs notifier que les formations professionnelles peuvent être suivies en alternance, en continu ou à distance par correspondance. Avant l’embauche, elles peuvent être suivies d’une période de stage, de suivi ou d’une immersion professionnelle au sein d’une structure renommée.

Un accès rapide au marché de l’emploi

Le marché de l’emploi est sans cesse en fluctuation. Ce fait n’est nouveau pour personne. Pour s’y adapter, les différents métiers manuels enseignés par les établissements spécialisés sont axés sur la vie active. Ils permettent en effet d’obtenir des certifications reconnues avec une réelle valeur ajoutée dans de nombreuses spécialités. Les apprentis peuvent ainsi exercer dans des secteurs tels que :

  • L’artisanat ;
  • La mécanique ;
  • L’industrie ;
  • L’hôtellerie et la restauration ;
  • La mode ou le métier des tissus ;
  • Les métiers du bois (menuiserie, ébéniste…) ;
  • Le bâtiment (charpentier, maçon, carreleur…) ;
  • Les métiers de l’alimentation (boulanger, boucher, charcutier) ;
  •  

Des compétences en forte demande

D’après l’étude BMO (Besoins en Main d’Œuvre) de 2020 portant sur les besoins en recrutement des employeurs, certains profils sont plus demandés que d’autres. Parmi les favoris, on retrouve le métier manuel de viticulteur, d’arboriculteur, de cueilleur, d’aide et d’employé polyvalent de cuisine, de cuisinier, etc. C’est aussi le cas des services à la personne et à la santé tels que les aides-soignants, les aides à domicile et les aides ménagères.

De même, malgré un contexte économique difficile, les compétences en charpenterie, jardinage, serrurerie, mécanique, maintenance industrielle et en coiffure sont fortement demandées. Un autre exemple palpable est celui de l’artisanat avec près de 50 000 postes à pourvoir chaque année et des possibilités de reprises d’entreprises. Quant aux salaires, ils peuvent au début avoisiner les 1200 euros pour atteindre 4500 € net mensuel pour les experts.

Le métier manuel en phase avec la modernité

Le secteur du métier manuel s’est également adapté à l’évolution des techniques et des matériaux. En effet, grâce à leur capacité innovatrice, les professionnels ont su faire évoluer leurs compétences afin d’aller avec les exigences du marché. Désormais, les formations offrent des débouchés plutôt intéressants et surtout en adéquation avec la passion de la jeunesse.

C’est ainsi que les serruriers se retrouvent aujourd’hui à installer des équipements domotiques au niveau des portes. Il n’est pas aussi rare qu’un plombier, en plus des installations sanitaires et des réseaux de tuyauterie, gère la maintenance des équipements en énergie solaire. De même, avec un CAP Mécanicien Cellule aéronef, il est possible d’intervenir dans la construction aéronautique en tant qu’ajusteur monteur cellule et d’évoluer en mécanicien moteur.

L’assurance d’exercer un métier qui ait du sens

Contrairement aux idées reçues, le secteur du métier manuel n’est pas instable. Bien au contraire ! En effet, les formations en question sont très concrètes et permettent d’acquérir un savoir-faire ainsi qu’une grande dextérité manuelle. Par ailleurs, travailler la matière est une opération qui nécessite des gestes assez précis et une grande concentration. C’est d’ailleurs toute cette combinaison qui permet de réaliser un bel ouvrage.

Outre le plaisir de fabriquer et de réparer, les travailleurs manuels retirent généralement une grande satisfaction du travail bien fait. De même, le respect de l’outil et la fierté d’appartenir à une main-d’œuvre qualifiée recherchée sont également d’excellentes sources d’épanouissement. Ils ont en plus l’avantage de gagner leur vie tout en lui donnant un sens. Surtout que dès l’embauche, certains sont recrutés à des salaires élevés. Cliquez ici pour lire un article qui liste 5 bonnes raisons de se former à un métier manuel.

Les réseaux sociaux : Espaces de valorisation des créations manuelles

A l’ère de la digitalisation, il est nécessaire de mentionner l’influence des réseaux sociaux sur le secteur du métier manuel. En effet, ces plateformes spécifiquement programmées pour le réseautage servent désormais d’espace de valorisations pour les artisans. Ainsi, que ce soit Facebook, Instagram, Pinterest ou même Tic Toc, ces réseaux sociaux sont utilisés à des fins commerciales.

L’électricien peut ainsi les utiliser pour faire connaitre ses services, valoriser ses compétences. Le peintre et le styliste peuvent aussi présenter leurs nouvelles réalisations, organiser des expositions ou des ateliers visuels… Autant de possibilités qui finalement mettent la lumière sur le métier manuel.

source: JDBN – crédit photo: pixabay