Fébus, un bus de 18 mètres de long fonctionnant à l’hydrogène avec « zéro émission », a été mis en service mardi à Pau (Pyrénées-Atlantiques).

Une flotte de huit de ces bus — d’une capacité de 125 passagers (dont 32 assis) — va effectuer un tracé de 6 km et 14 stations dans l’axe nord-sud de la ville, en site propre, sur un parcours spécialement aménagé (voirie, mobilier urbain, espaces verts, etc).

Des bus équipés de cette technologie ont également été mis en service à l’automne dans les Yvelines, entre Versailles et Jouy-en-Josas et dans le Pas-de-Calais entre Bruay-La-Buissière et Auchel.

Le maire de Pau François Bayrou a salué une « grande aventure humaine » et une « aventure technologique ». C’est « un événement pour lutter contre les plus grands problèmes que notre planète a à affronter aujourd’hui. L’hydrogène est une réponse novatrice à la question cruciale du stockage et du transport de l’énergie », a-t-il ajouté.

La ligne devait être inaugurée ce mardi par le président Macron qui a repoussé sa venue à Pau en janvier et devrait ainsi inaugurer officiellement Fébus le 13 ou le 14 janvier, selon M. Bayrou.

« Fébus », conçu par le groupe belge Van Hool, propose une fréquence de passage toutes les 8 minutes aux heures de pointe. Il faudra 17 minutes pour parcourir le trajet entier, selon la Ville.

L’hydrogène des Fébus sera produit sur place, par électrolyse de l’eau, un hydrogène « vert ».

Le nom de Fébus a été choisi en référence au prince Gaston III de Foix-Béarn, dit Gaston Fébus ou Phoebus, un chevalier et homme de lettres qui unifia au XIVe siècle des territoires correspondant au Béarn d’aujourd’hui, proclamant son indépendance.

N’émettant aucun gaz à effet de serre ou particule fine à l’échappement, les véhicules à hydrogène sont considérés comme une option pour décarboner le secteur des transports afin de contrer le réchauffement climatique, aux côtés des bus roulant au biométhane carburant et des bus électriques.

© AFP – crédit photo: Bus à hydrogène mis en service à Versailles, le 12 septembre 2019 afp.com – ERIC PIERMONT