Caroline Garcia, Kristina Mladenovic, Pauline Parmentier, Fiona Ferro et Alizée Cornet ramènent à la France sa troisième Fed Cup.
TENNIS – La plupart des observateurs ne donnaient pas bien cher de leur peau. Pourtant, Caroline Garcia, Kristina Mladenovic, Pauline Parmentier, Fiona Ferro et Alizée Cornet ont renversé les talentueuses australiennes ce dimanche 10 novembre pour remporter une finale de Fed Cup historique.
Historique car c’est la dernière fois que cette finale se déroulait dans un tel format, avant une réforme aussi profonde que décriée. Le quintette emmené par l’ancien joueur Julien Benneteau permet ainsi à la France de glaner sa troisième compétition féminine par équipe au terme d’un week-end à rebondissement marqué notamment par le niveau de jeu redoutable de la Française Kristina Mladenovic.
😍🇫🇷🏆 Elles l’ont fait ! Les Françaises remportent la Fed Cup ! Kristina Mladenovic et Caroline Garcia apportent le point de la victoire grâce à leur succès en double ! #FedCup #AUSFRA
🎥 Le résumé complet du double décisif : https://t.co/dziEXNPI2D pic.twitter.com/tx0sJ1D2AY
— francetvsport (@francetvsport) November 10, 2019
C’est bien la joueuse de 26 ans qui a redonné quelques espoirs aux Bleus en renversant la numéro mondiale Ashleigh Barty lors du troisième match. C’est elle aussi qui porté le double décisif aux côtés de Caroline Garcia (6-4, 6-3) permettant à la France se se réveiller avec le sourire.
Le titre des retrouvailles
C’est la troisième fois de l’histoire que les Françaises triomphent en Fed Cup, après 1997 et 2003. Elles restaient sur trois défaites en finale, en 2004, 2005 et 2016. Cette victoire, dès la première campagne de Julien Benneteau dans le rôle de capitaine, vient parachever la saison des retrouvailles entre Garcia et ses coéquipières. “Je suis l’homme le plus fier de la planète”, a lancé le jeune capitaine, juste après le match victorieux.
Avant son arrivée au capitanat, Caroline Garcia n’avait plus mis les pieds en équipe de France depuis la défaite en finale en 2016 (3-2 contre la République tchèque). Avait suivi une brouille avec ses coéquipières, Mladenovic et Alizé Cornet notamment, après que la meilleure Française d’alors avait décidé de donner la priorité à sa carrière individuelle.
Elle avait récolté un triple “LOL” ironique sur les réseaux sociaux quand elle avait déclaré forfait, pour une blessure au dos, avant le match de barrage face à l’Espagne au printemps 2017.
“Cela représente beaucoup d’émotion de partager cela avec Caroline”, a déclaré Kristina Mladenovic. Pour sceller définitivement leur réconciliation, les deux joueuses se sont allongées cote à cote sur le court après la balle de match.
Mais Caroline Garcia a fait beaucoup pour les Bleues aux deux précédents tours cette saison -deux points en simple en Belgique au premier tour, deux points, un en simple et en double en demi-finale contre la Roumanie de Simona Halep -, c’est Kristina Mladenovic qui a porté les Bleues tout au long du week-end de la finale.
L’exploit de “Kiki”
Au lendemain de sa victoire expéditive contre la N.2 australienne Ajla Tomljanovic (6-1, 6-1), “Kiki” a signé un des exploits les plus retentissants de sa carrière en renversant la N.1 mondiale sur ses terres dimanche matin, au bout de plus de 2h30 min de combat, dans un match à rebondissement. “C’est un des moments les plus forts de ma carrière”, reconnaît Mladenovic.
Irrésistible la veille face à Garcia, étouffée (6-0, 6-0) en 56 minutes, Barty est parfaitement entrée dans le match, avec quatre aces dans ses deux premiers jeux de service et un break d’entrée, pour mener 3-0. Si bien qu’à ce moment-là, elle n’avait pas perdu le moindre jeu de la finale.
Mais Mladenovic n’a pas baissé les bras et, après avoir écarté une balle de 5-3 dans le deuxième set, a égalisé à une manche partout.
Dans une fin de match à haute tension, “Kiki” a servi pour le gain de la rencontre après un break blanc, à 5-4. Mais elle a connu le même sort au pire moment. Au jeu décisif en revanche, elle n’a laissé aucune chance à la N.1 mondiale, qui n’a plus marqué qu’un point et a fini par payer ses 47 fautes directes.
Pauline Parmentier (122e), préférée à Garcia pour le quatrième simple, n’a elle jamais vraiment mis en danger Tomljanovic, victorieuse (6-4, 7-5), ce qui a permis à l’Australie de rester en vie dans cette rencontre.
Mais comme en demi-finale, l’association Mladenovic-Garcia en double a trouvé les ressources pour aller conquérir le point de la victoire en Fed Cup, dont la formule changera à partir de la saison prochaine.
Un scénario du bout du monde qui rappelle le triomphe de leurs homologues masculins en Coupe Davis en 2001. A Melbourne, dans la Rod Laver Arena, les Bleus étaient eux aussi venus à bout de l’Australie et d’un N.1 mondial, en l’occurrence Lleyton Hewitt, sur le même score, trois victoires à deux.
source – crédit photo: Pauline Parmentier victorieuse de la Roumaine Irina-Camelia Begu ce dimanche. / © Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP