Chaque année, à la fin de l’hiver et au début du printemps, les chenilles processionnaires quittent leurs cocons pour se déplacer en groupe, représentant un danger sérieux pour nos compagnons à quatre pattes. Ces chenilles, présentes principalement sur les pins et certains sapins, sont dotées de poils urticants extrêmement toxiques, pouvant provoquer des blessures graves, voire des décès chez les animaux.
Pourquoi sont-elles si dangereuses ?
Les chenilles processionnaires possèdent des poils microscopiques libérant une toxine, la thaumétopoéine, au moindre contact. Chez les animaux, cela peut provoquer des gonflements sévères de la langue et de la truffe, des irritations cutanées, des vomissements, voire des nécroses. En cas d’ingestion, les conséquences peuvent être dramatiques, nécessitant une intervention vétérinaire en urgence.
Quelles mesures préventives adopter ?
Pour éviter tout accident, quelques gestes simples peuvent protéger vos animaux :
- Inspectez vos arbres : Surveillez vos pins et sapins pour détecter la présence de cocons, visibles sous forme de masses blanches soyeuses à l’extrémité des branches.
- Éliminez les cocons en hiver : La période idéale pour intervenir se situe entre décembre et janvier, lorsque les chenilles sont encore à l’intérieur. Protégez-vous avec des gants, un masque et des vêtements couvrants, puis brûlez les cocons pour les détruire.
- Utilisez des pièges : Si les cocons sont inaccessibles, installez des colliers-pièges autour des troncs pour capturer les chenilles au moment de leur descente.
- Vigilance lors des promenades : Durant la période de procession, évitez les zones boisées ou à risque. Gardez vos animaux en laisse et surveillez-les de près.
Que faire en cas de contact ?
Si votre animal entre en contact avec une chenille processionnaire :
- Ne touchez pas directement l’animal pour éviter toute contamination.
- Rincez immédiatement la zone touchée avec de l’eau froide, sans frotter, pour limiter la diffusion de la toxine.
- Consultez un vétérinaire sans attendre, surtout si des symptômes comme un gonflement, une salivation excessive ou des difficultés respiratoires apparaissent.
Un danger sous-estimé
Selon Urgences Vétérinaires, « chaque année, de nombreux cas graves, parfois mortels, sont signalés chez les animaux. Cette période critique nécessite une vigilance accrue de la part des propriétaires ». Prévenir est donc essentiel pour garantir la sécurité de nos compagnons.
En adoptant les bons réflexes, vous pourrez traverser cette période sans risque pour vos animaux. Protégeons-les ensemble !
Les chenilles processionnaires, bien qu’elles soient particulièrement abondantes dans le sud de la France, où les conditions climatiques sont favorables à leur développement, sont en réalité en expansion vers le nord en raison du réchauffement climatique.
Répartition géographique :
- Sud de la France : Historiquement, les chenilles processionnaires se concentraient principalement dans les régions méditerranéennes (Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie) et le sud-ouest (Nouvelle-Aquitaine).
- Centre et nord de la France : Ces dernières années, on observe une progression vers des régions plus tempérées comme la Bourgogne, le Centre-Val de Loire et même l’Île-de-France. Cette migration est liée à l’adoucissement des températures hivernales, qui permet à leurs œufs et larves de survivre dans des zones autrefois trop froides pour elles.
- En altitude : Ces chenilles, autrefois absentes des zones de montagne, sont désormais signalées jusqu’à environ 1 200 mètres d’altitude, notamment dans les Alpes et les Pyrénées.
Conclusion :
Les chenilles processionnaires ne se limitent donc plus au sud. Elles se répandent dans des zones où elles étaient auparavant absentes, rendant la vigilance nécessaire dans une grande partie du territoire français. Si vous vivez dans une région où les pins ou sapins sont fréquents, il est judicieux d’inspecter vos arbres et de rester attentif, quelle que soit la latitude.
source: JDBN – Urgences Vétérinaires – crédits photos: pixabay
