Plusieurs institutions péruviennes ont annoncé la semaine dernière une amélioration de la qualité de l’eau du Rímac, l’un des trois fleuves de la capitale Lima. A l’origine : une baisse de l’activité humaine, fruit des mesures de confinement prises dans la lutte contre la pandémie de Covid-19.
« Vous pouvez voir que l’eau est plus propre et plus cristalline. On constate une reprise de la végétation et de la migration des oiseaux, et même des poissons, surtout à l’embouchure. » C’est ce qu’a déclaré le porte-parole de l’Autorité Nationale de l’Eau péruvienne, Luis Enrique Yampufé Morales, dans les colonnes du quotidien national El Comercio, à propos du fleuve Rímac.
Partout sur les réseaux sociaux, les Péruviens ont partagé des clichés des eaux redevenues cristallines de ce fleuve qui prend sa source dans la mythique cordillère des Andes, à 5 500 mètres d’altitude. Dans ce tweet, un habitant de la capitale Lima, où se jette le fleuve, parle de “la nature (qui) se nettoie en l’absence de l’être humain”.
La naturaleza se limpia ante la ausencia del ser humano. Hace unos días veíamos los colores del agua del río Rímac en la sierra limeña. Estás son fotos del río en el Centro Histórico de Lima. pic.twitter.com/VYA6ZFgz1x
— David Pino (@daveklux) April 20, 2020
En effet, comme l’explique le ministère de l’Agriculture et de l’Irrigation péruvien dans un communiqué, cette amélioration visuelle de ce fleuve s’explique par les mesures de confinement prises dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19. Comme beaucoup d’autres pays dans le monde, le Pérou est paralysé. De nombreuses usines sont à l’arrêt et les habitants priés de limiter leurs déplacements. Résultat : une baisse de la pollution du fleuve.
#BUENANOTICIA l Gracias a la cuarentena, el medio ambiente se recupera poco a poco. La Autoridad Nacional del Agua del Perú (ANA) informó que la calidad del agua del río Rímac en Lima ha mejorado significativamente su coloración debido a la disminución de desmontes y basura. pic.twitter.com/4yW9Kar0Dm
— soltvperu (@soltvcanal) April 21, 2020
Une baisse de 90% de la pollution
Habituellement, le Sedapal, le Service des eaux et des égouts de Lima, récolte 10 tonnes d’ordures et de gravats par jour dans ses écluses de l’Atarjea, une station de traitement d’eau de la capitale. Ces rejets émanent des riverains et des usines qui bordent le fleuve. L’entreprise étatique a annoncé que ce chiffre était tombé à moins d’une tonne, soit une réduction de 90%.
Des phénomènes naturels, comme la saison sèche et le manque de pluie qui en découle, rendent également les eaux moins troubles.
Le Rímac est l’un des trois fleuves qui traversent la capitale péruvienne. Il fournit plus de 80% de l’eau de la ville de Lima.
source – crédit photo: Río Rímac – Fuente: Minagri