Londres (AFP) – Les rivières enterrées de Londres pourraient être exploitées pour chauffer la capitale britannique, dont le palais de Buckingham, contribuant ainsi à lutte au changement climatique, estime l’association de protection de l’environnement « 10:10 »
Il y a plusieurs siècles, ces rivières, au nombre d’une vingtaine, fournissaient aux Londoniens de l’eau pour cuisiner et boire, et leur permettaient de se déplacer. Mais elles ont progressivement été recouvertes, en partie parce que les habitants y jetaient leurs eaux usées.
« Grâce à la magie des pompes thermiques, les rivières perdues de Londres pourraient fournir à bas coût du chauffage et de la climatisation aux bâtiments en surface, avec une faible consommation de carbone », affirme 10:10, qui a présenté son projet lundi soir à Thames Water, entreprise en charge de l’eau potable et des eaux usées de Londres, et à l’Autorité du Grand Londres.
Selon 10:10 et le consultant en énergie Scene, le palais de Buckingham, qui a déjà entrepris des travaux pour réduire ses émissions de carbone de 40%, pourrait exploiter la rivière Tyburn, qui court du quartier de Hampstead, sur les hauteurs du nord-ouest de Londres, jusqu’à Green Park, près du palais.
« Nous allons écrire une lettre ouverte à la reine pour demander à la famille royale d’examiner la possibilité de répondre à une partie de la demande de chauffage du palais de Buckingham avec la rivières Tyburn », a déclaré à l’AFP Leo Murray, directeur de la stratégie de 10:10.
Au nord de Londres, le collège d’Acland Burghley, qui émet 100 tonnes de CO2 par an, pourrait, lui, profiter d’un affluent de la rivière Fleet qui coule à proximité pour fournir du chauffage à ses 1.000 étudiants, cite-t-il encore en exemple.
« Les rivières perdues londoniennes ont un énorme potentiel pour fournir du chauffage propre, efficace et fiable pour la ville – contribuant à la lutte contre le changement climatique et la pollution de l’air », explique l’association, qui rappelle que Londres a pour objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
© AFP – crédit photo: pixabay
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