Trois artistes, fans de Jacques Brel, ont imaginé une œuvre temporaire dans un champ lotois, alors que l’on célèbre en 2018 les 40 ans de la mort du chanteur belge…
110 mètres de long et 55 mètres de largeur. Voilà les dimensions dans lesquelles Jacques Brel sera représenté, dans un champ de Lotois, dans le village de Bélaye. Jacques Cohen, scultpeur, Vincent Cavalié, peintre-paysagiste et Anne Scheissler, peintre, sont à l’initiative du projet. L’amour du chanteur les a réunis : « Je suis un immense fan du Grand Jacques, et le 9 octobre, cela sera le quarantième anniversaire de sa mort. On a voulu marquer le coup », explique à 20 minutes Jacques Cohen.
Si ce projet voit le jour, c’est en partie grâce à la méthode de financement participatif qui leur a permis de récolter la somme de 3 000 euros. Grâce à cet argent, ils ont pu louer le champ sur lequel ils travailleront, l’achat des graines et l’entretien du terrain. Jacques Cohen estime qu’ils pourront commencer la préparation du champ « fin mai, début juin, ce sera tout vert ». En effet, le projet a été retardé en raison du mauvais temps.
Quelques réticences
À l’annonce de ce projet, Jacques Cohen affirme que « les collectivités nous soutiennent », à quelques exceptions. En effet, un collectif appelé « Maniserre » n’a pas vu d’un bon œil cette initiative artistique, qui a appelé à signer une pétition contre ce projet. « S’il se réalise, affirme ce collectif, l’œil butera éternellement sur ce tag géant », s’était exaspéré le collectif dans les colonnes de La Depeche et de se questionner : « Et pourquoi Jacques Brel ? Il chante le Plat Pays qui est le sien, à l’opposé de notre pays de collines et de causses. »
Pour parvenir au résultat escompté, « le blanc du visage sera élaboré avec de la paille peinte à la chaux agricole. Le vert qui l’entoure doit être obtenu avec un mélange de trèfle, d’herbe et de graines » explique 20 Minutes. Jacques Cohen explique que « le plus dur, c’est de fabriquer l’anamorphose, c’est un copain architecte qui nous l’a faite ». En effet, cette œuvre éphémère n’aura de sens seulement si on l’observe depuis le promontoire de Bélaye. Et le sexagénaire d’ajouter qu’« au sol, cela ne ressemblera à rien du tout ».
Selon Jacques Cohen « le portrait devrait être visible au moins jusqu’au mois de novembre », après quoi le terrain loué à un agriculteur reviendra à la normale. Beau projet, n’est-ce pas ?
Source – crédit photo: capture
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