Une fois l’âge de l’insouciance passé, c’est-à-dire à l’âge adulte, les priorités changent assez radicalement. Elles deviennent très variables d’un individu à un autre, en fonction des idéaux de vie de chacun. Il existe toutefois des objectifs communs auxquels aspire la majorité d’entre nous, chacun à sa façon. L’un des plus fréquents concerne le besoin de réussir sa journée, de pouvoir se coucher le soir avec une sensation du devoir accompli et d’avancer vers ses rêves, ses aspirations.

Mais quelles sont les bonnes attitudes à promouvoir et celles qu’il faut au contraire délaisser pour faire de sa journée un succès. Si vous faites partie de ces personnes qui sont particulièrement préoccupées par le besoin de profiter de chaque journée, ou si vous sentez que vous avez souvent du mal à éprouver de la satisfaction au moment de vous plonger dans les bras de Morphée, voici trois astuces terriblement efficaces et pratiques qui vous aideront à réussir vos journées et à dormir le cœur léger.

Définir clairement les objectifs de la journée  

Ce conseil est aussi évident que complexe. 

Pour prétendre à l’atteinte de ses objectifs, il faut déjà commencer par les définir clairement. 

Beaucoup se contentent d’avoir une vague idée de ce qu’ils aimeraient réaliser dans la journée dès le réveil. Sans définir des objectifs spécifiques en fonction de vos priorités, il y a de fortes chances que votre journée aille dans tous les sens et que vous gaspillez votre énergie. Les tâches s’accumulent et nous surpassent. 

Pour éviter cette situation, chaque soir, armez-vous de la matrice d’Eisenhower pour définir  les objectifs du lendemain.

Cet excellent outil vous permet de hiérarchiser et de classer efficacement les tâches importantes et urgentes.  

En définissant les tâches comme des grands axes liés à vos inspirations, nécessaires à la réussite de votre journée, vous pourrez aisément regarder votre “did list” (tâche faite et barrée) en fin de soirée avec une certaine satisfaction en prenant conscience que vous avez fait un mini pas supplémentaire dans la direction d’une vie qui vous inspire. Vous n’aurez pas l’impression que votre journée a été un échec, bien au contraire !

Ce petit pas en avant, lié aux challenges du jour accompli avec succès, déclenche une mini dose d’endorphine qui vous permettra de mieux dormir. Mais surtout votre cerveau, addict à cette molécule du bonheur, vous poussera à réussir votre prochaine journée pour avoir de nouveau son shoot.

Et voilà comment vous vous positionnez progressivement dans un schéma vertueux.

Entrer en guerre contre les distractions addictives.

Les réseaux sociaux, un véritable cercle vicieux

Cette photographie prise par un photographe Londonien qui a capturé notre addiction aux smartphones est désormais plus banale que choquante.

Une étude de Teamlease World of work rapporte que la principale source de distraction est sans surprise votre smartphone.

Le Directeur Marketing de Facebook le confirme : “Nous passons plus de 2H sur les réseaux sociaux quotidiennement”. De son côté, le co-fondateur d’Asana renchérit : “la très grande majorité des notifications sont juste des distractions qui nous sortent de l’instant présent”.

Résultat : une diminution de 13% de la productivité.

Pourtant, au détour d’une journée chargée ou épuisante, il est normal de vouloir se changer les idées, de vouloir savoir ce qui se passe ailleurs dans le monde, sur la toile et de checker enfin les notifications qui nous font constamment de l’œil. Ahhh les notifs, pleines de promesses et de potentielles surprises. Et de fil en aiguille, les minutes passent pour se convertir inexorablement en heures d’inactivité. 

Comme vous le savez, c’est un peu normal, les réseaux sociaux sont justement conçus pour optimiser leur temps de rétention et de fréquentations.

En d’autres termes, l’idée est de vous retenir le plus longtemps possible et de vous faire revenir le plus souvent possible. Non seulement elles vous prennent du temps et de l’énergie, mais en plus, elles vous interrompent dans votre élan, ce qui vous retarde davantage dans l’atteinte de vos objectifs. 

Au-delà du temps consacré à une distraction, nous mettrions près d’une demi-heure (1) à nous reconnecter efficacement à l’activité perturbée. 

Si vous êtes dans l’incapacité de planifier avec exactitude le temps que vous allez accorder à ce type de distraction, alors évitez-les. Au moins tant que vous n’avez pas terminé votre liste d’objectifs.

Il est préférable de désactiver les notifications des réseaux sociaux sur votre téléphone et ne consulter vos mails et vos notifications seulement lors d’une tranche horaire bien définie.

Enfin, l’un des meilleurs conseils résulte d’une expérience menée par  Kaspersky Lab. 

Des participants devaient se livrer à des tests de concentration dans quatre circonstances différentes :

  • Avec le smartphone dans la poche,
  • Avec le smartphone sur le bureau,
  • Avec le smartphone enfermé dans un tiroir,
  • Avec le smartphone dans une autre pièce.

L’étude démontre que plus le smartphone est éloigné, plus les capacités de concentration augmentent. Et ce jusqu’à 26 %. 

Des distractions moins addictives et épanouissantes pour rendre le chemin fun

L’idée n’est pas de se priver systématiquement de toute forme de distraction. Il n’est pas interdit de se changer les idées entre deux tâches. Au contraire, trouver de bonnes distractions peut vous redonner du tonus et de la motivation pour aller de l’avant dans l’atteinte de vos objectifs journaliers. 

Par exemple, rire pour faire baisser votre taux de cortisol avant une présentation pour laquelle vous avez le trac est une excellente habitude.

Prendre une pause pour discuter ou jouer quelques minutes avec vos enfants ou votre partenaire, parcourir quelques lignes ou pages d’un ouvrage écrit par un auteur inspirant. Ou opter pour des activités hautement bénéfiques comme une sieste, faire du sport.

Si entre deux dossiers, vous ne pouvez pas faire de sport, la méditation est une activité plus facile à pratiquer afin de faire une rapide pause tout en réduisant significativement le niveau d’anxiété (2) et de stress quotidien (3).

  1. Écrire !

L’écriture peut également vous aider dans l’atteinte de vos objectifs quotidiens, et ce, de diverses manières. D’abord, écrire quotidiennement et dès le lever du jour pourra vous aider à clarifier et à cristalliser vos idées, comme l’ont récemment démontré des chercheurs de l’université de Rochester aux États-Unis (3). L’écriture vous permet de réfléchir profondément à vos idées, d’élaborer des stratégies et de mieux planifier l’exécution de ces idées. Le document dans lequel vous écrivez peut dès lors se révéler être un véritable catalyseur qui transformera vos idées en actions plus concrètes, tangibles. 

En écrivant, vous optimisez vos capacités d’attention, mais aussi votre mémoire et vos aptitudes en communication. Écrire quotidiennement vous garantit une meilleure qualité et quantité de sommeil, pour une récupération optimale.

Qui plus est, il a été prouvé que l’écriture pouvait augmenter le quotient individuel (4), augmenter le niveau de confiance en soi, et même renforcer le système immunitaire (5)

Tenir un journal, aide à garder un œil sur le passé, à organiser le présent et à planifier le futur.” Dr James W. Pennebaker. 

Écrire de façon analogique et quotidiennement vous aidera à libérer de l’espace dans votre esprit pour des pensées plus créatives, plus stimulantes et plus intéressantes. Cela vous aidera à réduire votre niveau de stress, à vous sentir serein, en contrôle, et prêt pour mieux atteindre vos objectifs quotidiens.

Vous savez désormais quoi faire concrètement pour réussir votre journée. Et si vous manquez d’énergie pour mettre tout cela en pratique, n’hésitez pas à aller plus loin en découvrant ces 10 clés pour retrouver l’énergie qui vous fait défaut

Sources : 

  1. The Cost of Interrupted Work: More Speed and Stress / Auteur: Gloria Mark 
  2. Meditation Programs for Psychological Stress and Well-being – A Systematic Review and Meta-analysis /  Auteurs: Madhav Goyal, Sonal Singh, Erica M. S. Sibinga
  3. Mindfulness-Based Interventions in Context: Past, Present, and Future/ Auteur: Jon Kabat-Zinn
  4.  Journaling for Mental Health – Health Encyclopedia – University of Rochester Medical Center
  5. The Relationship between Students’ IQ and their Ability to Use Transitional Words and Expressions in Writing | Working Papers of the Linguistics Circle (uvic.ca) / Auteur: Reza Falahati
  6.  Writing to heal (apa.org) -By helping people manage and learn from negative experiences, writing strengthens their immune systems as well as their minds.  / Auteur: Bridget Murray

Cet article a été rédigé par l’équipe du site de David LAROCHE  en exclusivité pour le JDBN – crédits photos: unsplash.com