Peur de la pauvreté, peur de vieillir, peur de mourir, peur de la maladie, peur de la critique, peur de perdre l’amour de nos proches. Napoléon Hill classe les peurs fondamentales en six grandes catégories. 

Que nous en soyons conscients ou non, nous sommes absolument tous concernés par une ou plusieurs de ces peurs. 

Certains se trouveront totalement désarmés face à cette émotion intense, tandis que d’autres, de par leur mécanisme interne de contrôle, parviendront à les enfouir suffisamment loin pour ne pas les voir et peut-être même ignorer qu’elles existent.

Perçues ou refoulées, lorsqu’elles sont en nous, elles cherchent à s’exprimer !

  • La femme qui a peur de vieillir prêtera une  attention particulière à son physique pour avoir l’impression de rester jeune. Elle demandera à ses petits enfants de l’appeler par un surnom de type Mamoune, Manou, … qui aura une connotation plus proche de « Maman » que de « Mamie » 
  • L’homme qui a peur de la pauvreté va compter chacune de ses dépenses, avoir des comportements très restrictifs face à l’argent, toujours bien réfléchir avant d’acheter,…
  • La personne qui a peur de manquer va toujours prévoir en grande quantité. Si elle invite cinq personnes à manger, elle cuisinera pour dix, si elle part en vacances, sa valise sera surchargée de nombreuses choses inutiles. Cette personne stockera beaucoup, y compris les graisses en présentant un surpoids qui pourrait pallier à un manque éventuel.

Tout comme l’animal sauvage, nous avons trois types de réactions possibles face à la peur. Celles-ci seront d’autant plus fortes s’il s’agit de peurs viscérales ancrées depuis très longtemps.

  • L’affrontement
  • La paralysie
  • La fuite

Mais d’où proviennent ces peurs ?

Très souvent, pour ne pas dire toujours, elles sont reliées au passé. Il peut s’agir de nos expériences vécues (si j’ai eu un accident de voiture, j’ai désormais peur à chaque fois que je prends la voiture), des expériences de nos parents (si ma mère avait très peur de l’eau, j’en déduis que l’eau représente un danger. Cela est valable même si elle ne me l’a pas exprimé, car l’enfant ressent très bien les émotions de ses parents). Les peurs peuvent également être un héritage transgénérationnel en lien avec l’histoire de nos aïeux (si mon arrière grand-mère est morte noyée, mes cellules vont garder en mémoire que l’eau est mortelle). Elles peuvent également provenir des expériences des autres (le cercle d’amis, les informations télévisuelles, les potins chez le coiffeur, …). Enfin, elles peuvent également provenir de mémoires de vies antérieures (si dans une vie passée j’ai péri dans un accident d’avion, je craindrai de prendre l’avion sans avoir d’explication rationnelle).

La bonne nouvelle :

Mieux que de s’en débarrasser (au risque qu’elles ne reviennent encore plus intenses), on peut apprendre à vivre avec ses peurs. Il s’agit en quelques sortes de les apprivoiser.

Mais comment faire ?

En séance, lorsqu’un de mes consultants ressent une peur importante, je l’invite d’abord à se concentrer sur cette peur pour observer comment elle se manifeste physiquement dans son corps. (une boule dans le ventre, un nœud dans la gorge, le corps tout contracté,…).

Très souvent, lorsque je lui demande ce qu’il souhaite faire de cette peur, la réponse ne se fait pas attendre ! « La dégager ! », « L’enlever ! », « l’éliminer ! ». La réaction est quasi unanime, les gens veulent s’en débarrasser ! Réaction légitime qui semblerait la mieux adaptée. Et pourtant… Si on part dans cette direction, la peur reviendra, tôt ou tard…peut-être même encore plus grande… Car la peur souhaite passer un message ou mettre la lumière sur une blessure à guérir. Et si cette blessure n’est pas soignée, elle recommencera à faire mal.

Alors que faire ?

Aller vers elles. Oui, aller vers vos peurs. Doucement, à votre rythme. Les accueillir, les observer. Envoyer de l’amour vers elles, sans rien attendre, sans rien vouloir changer. Comprendre et accepter qu’elles ont une raison d’être que vous le vouliez ou non. Si elles ne sont pas là pour vous protéger, elles sont sûrement là pour vous permettre de guérir une blessure enfouie…

L’amour étant l’énergie opposée à la peur, l’équilibre va revenir de lui-même en envoyant de l’amour. 

Lorsque l’on accepte et que l’on maîtrise bien cette étape, on peut aller encore plus loin dans la démarche en allant dans sa peur. En entrant dedans, en conscience, sans rien chercher d’autre que d’observer comment c’est à l’intérieur… et se rendre compte qu’au cœur même de cette émotion si intense, bizarrement, c’est intensément calme…

Sophie NEEL, en exclusivité pour le JDBN

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«Hypnologue et énergéticienne, Sophie NEEL a écrit le livre « La Communication Positive parents enfants » paru aux Editions Josette Lyon en septembre 2016. Elle anime des conférences autour de cet ouvrage ainsi que sur le lâcher prise et la gestion des émotions. »

site internet www.choisissezdavancer.com

Pour aller plus loin avec Sophie:

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Source: JDBN – crédits photos: © Sophie NEEL – pixabay