Volé et humilié depuis plusieurs siècles, c’est après 37 ans de batailles judiciaires que ce peuple aborigène retrouve enfin ses 55.000 hectares de terres, ses droits ainsi que sa dignité.
L’Etat Australien vient de rendre à la tribu des Larrakia leur territoire réclamé depuis le 18eme siècle. Le 21 juin à Darwin, le 1er ministre australien, Malcolm Turnbull, s’est lui-même chargé de remettre le titre de propriété aux représentants des Aborigènes Larrakia.
Malcolm Turnbull :
« Nous reconnaissons solennellement ce que le peuple Larrakia a toujours su que cette terre est une terre aborigène (…) J’ai conscience que les Larrakia ont pris soin de ces terres depuis plusieurs milliers d’années et que leurs chants ont résonné ici de manière immémoriale. »
Depuis 1993, le « Native Act » (Loi sur les titres fonciers) permet aux Aborigènes d’être reconnu en tant que premier occupant du sol Australien et ainsi de réclamer un titre de propriété à l’Etat. Cette loi permet également d’invalider le statut de « terra nulius » (terre sans propriétaire) grâce auquel les Britanniques avaient pu en prendre possession en 1788 sans signer de traité avec les habitants.
L’État Australien reconnait la souffrance imposé aux Larrakia
À cette occasion, les autorités ont également reconnu le traumatisme et la souffrance imposés aux populations qui ont été spoliées violemment de leurs terres. De manière implicite, il a été fait référence au harcèlement subi par les aborigènes dans les années 1980, où, harcelés, parqués dans des réserves et privés de libertés, 700 000 des leurs ont vécu l’exclusion, le tout en vivant aux côtés de 23 millions de citoyens Australiens.