A l’occasion de la récente parution d’un article sur le test Valitox dans la prestigieuse revue NATURE, la Fondation 30 Millions d’Amis, qui soutient le projet depuis le début, fait le point sur l’état d’avancement de cette méthode alternative à l’expérimentation animale.

Plus de 12 millions d’animaux sont sacrifiés chaque année sur l’autel de la Science en Europe. Pourtant, il est tout à fait possible de remplacer le modèle animal par des méthodes substitutives. La Fondation 30 Millions d’Amis a co-financé -à hauteur de 55 000 euros – le test Valitox, programme de recherche toxicologique initié en 2007.

QU’EST-CE QUE VALITOX ?

Valitox est un test qui permet de déceler l’éventuelle toxicité aiguë d’une substance sans utiliser d’animaux. Il est réalisé sur des cellules humaines en culture. Pour cela, il utilise la technique de fluorescence qui crible de rayons lumineux des cellules humaines. Après de multiples manipulations, seules les cellules menacées réagissent en réfléchissant la lumière alors que les cellules saines l’absorbent.
Mise au point par le professeur Jean-François Narbonne et Christophe Furger, chercheur en biologie cellulaire, cette méthode peut remplacer certains tests en toxicologie et écotoxicologie dans les domaines pharmaceutiques, cosmétiques, alimentaires, agrochimiques et des substances chimiques.

Cette technique in vitro, qui préserve les animaux, est extrêmement efficace : on estime que la prédictivité de Valitox pour la toxicité aigüe pour l’Homme est de 82 % contre 65 % et 61 % pour les tests réalisés respectivement sur les souris et les rats.

VALITOX : OÙ EN SOMMES-NOUS ?

Chaque nouveau protocole doit d’abord été validé par l’ECVAM, le Centre Européen de Validation des Méthodes Alternatives. Actuellement, le test Valitox est toujours en examen à l’ECVAM, ce qui signifie qu’il ne peut pas encore être utilisé. Une parution en décembre 2017 dans la prestigieuse revue internationale NATURE devrait faire avancer le processus de validation : « Cette publication fondamentale explique les mécanismes cellulaires en jeu dans la mise en œuvre du test alternatif. C’est ce type d’information qui permet actuellement aux organismes de validation, comme l’ECVAM sur le plan européen, de cibler les domaines réglementaires (Guidelines OCDE) sur lesquels les méthodes alternatives peuvent s’appliquer.»  détaille Christophe Furger.

Aujourd’hui, une cinquantaine de méthodes alternatives seulement ont été acceptées.


 
 crédit photo: De nos jours, seulement une cinquantaine de méthodes alternatives ont été acceptées. /© Fotolia-Mouse. BillionPhotos.com

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