La tortue mâle centenaire avait passé des décennies à se reproduire en captivité, aux Etats-Unis puis aux Galapagos (Equateur), pour sauver son espèce de l’extinction.
Diego, la tortue géante qui a sauvé son espèce de l’extinction, a recouvré la liberté sur son île d’origine dans l’archipel des Galapagos, a annoncé, lundi 15 juin, le ministre de l’environnement équatorien, Paulo Proaño. « Nous refermons un chapitre important de la gestion du parc des Galapagos : quinze tortues d’Española, dont Diego, retournent chez elles après des décennies passées à se reproduire en captivité pour sauver leur espèce de l’extinction », a tweeté le ministre.
https://twitter.com/PauloProanoA/status/1272501209165897729?s=20
Deux mille tortues de cette espèce
Diego, qui pèse 80 kg et mesure 1,5 m, avait été emmené aux Etats-Unis dans la première moitié du XXe siècle, avant que l’archipel des Galapagos ne soit déclaré réserve naturelle, en 1959. Il a notamment passé trente ans au zoo de San Diego (Californie) qui lui a donné son nom.
Il a ensuite été rapatrié en 1976 aux Galapagos où il a partagé son quotidien avec plusieurs femelles dans un centre d’élevage de tortues terrestres du parc national à Puerto Ayora, la capitale de l’île Santa Cruz.
Sexuellement très actif, Diego a réussi à sauver son espèce du danger d’extinction en engendrant à lui tout seul au moins 40 % des bébés tortues qui ont grandi depuis sur l’île Española. Cette île compte désormais environ deux mille individus de cette espèce, dont deux cents nés à l’état sauvage.
Sur la quinzaine d’espèces de tortues géantes qui peuplent les Galapagos, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, trois ont disparu sous l’effet des attaques de pirates et le pillage par les équipages notamment des navires baleiniers aux XVIIIe et XIXe siècles.
L’archipel équatorien, qui compte une flore et une faune uniques au monde, a servi de laboratoire naturel au scientifique anglais Charles Darwin pour sa théorie sur l’évolution des espèces.