Nations unies (Etats-Unis) (AFP) – Les pays de l’ONU ont entamé mardi des négociations devant aboutir dans deux ans à un traité destiné à protéger la haute mer et les fonds marins, au potentiel génétique considérable.
Tôt dans la matinée, l’organisation Greenpeace a déployé à partir de petits bateaux sur le fleuve East River, bordant le siège des Nations unies, des banderoles et un ballon représentant une tortue pour faire pression sur les pays qui vont participer aux négociations.
« Nos océans méritent un traité mondial », proclamait l’une de ces banderoles. « Océan mondial, traité mondial », soulignait une autre.
« Il est urgent » que les pays qui vont négocier « créent un traité sur les océans solide qui nous permette de bâtir un réseau mondial de sanctuaires maritimes », a déclaré Sandra Schoettner de Greenpeace.
Quatre sessions de discussions de deux semaines chacune sont prévues sur deux ans pour aboutir à un traité contraignant. Elles portent sur la haute mer et la zone internationale des fonds marins, soit environ 46% de la surface de la planète.
Le futur traité doit permettre de créer des aires marines protégées, de favoriser le partage des avantages sur les ressources maritimes génétiques et les études d’impact environnementales, ainsi que de renforcer les capacités et les transferts de technologies marines.
Le marché mondial des biotechnologies marines pourrait peser 6,4 milliards de dollars d’ici 2025.
En 1982, les Nations unies avaient adopté une convention sur le droit de la mer mais qui gardait pour la haute mer un principe de liberté, de survol, de navigation, de pêche et de recherche scientifique. La Convention est entrée en vigueur en 1994, sans participation des Etats-Unis.
Depuis, le transport maritime de marchandises s’est considérablement développé, des câbles sous-marins reposent dans le fond des océans, et leurs ressources suscitant de multiples convoitises réclament une protection internationale.
© AFP – Des militants de Greenpeace brandissent une pancarte près des Nations unies à New York le 4 septembre 2018
© AFP Don EMMERT
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