De plus en plus de gens sont frileux concernant l’usage de médicaments pharmaceutiques et ils ont bien raison!
A l’heure où l’homéopathie, l’herboristerie et les médecines alternatives démontrent leurs effets positifs sans effets secondaires, il est de bon ton de rappeler régulièrement que tous les médicaments ne sont pas bons pour la santé!
 
Pour la septième année consécutive, Prescrire publie un bilan « des médicaments à écarter pour mieux soigner ». Ce bilan recense des cas de médicaments plus dangereux qu’utiles, à écarter des soins. L’objectif est d’aider à choisir des soins de qualité, pour d’abord ne pas nuire aux patients et pour éviter des dégâts.

L’évaluation par Prescrire de la balance bénéfices-risques d’un médicament dans une situation donnée repose sur une procédure rigoureuse et collective : recherche documentaire méthodique et reproductible, détermination de critères d’efficacité pertinents pour les patients, hiérarchisation des données scientifiques selon leur niveau de preuves, comparaison versus traitement de référence, prise en compte des effets indésirables et de leur part d’inconnues.

En 2019, le bilan porte sur les médicaments analysés dans Prescrire durant neuf ans, de 2010 à 2018. Cette analyse a recensé 93 médicaments (dont 82 commercialisés en France) dont la balance bénéfices-risques est défavorable dans toutes les situations cliniques pour lesquelles ils sont autorisés en France ou dans l’Union européenne. 3 médicaments ont été retirés de ce bilan par rapport à 2018 : l’un parce que retiré du marché (télithromycine, Ketek°), un autre parce que de nouvelles données sont en cours d’analyse par Prescrire (sélexipag, Uptravi°), et un troisième parce que de nouvelles données ont montré que sa balance bénéfices-risques n’est pas nettement défavorable (olaparib, Lynparza°).

6 médicaments ont été ajoutés : la méphénésine (Décontractyl°, Décontractyl baume°) ; l’oxomémazine (Toplexil° ou autre) ; le trinitrate de glycéryle en application locale (Rectogesic°) ; l’acide obéticholique (Ocaliva°) ; la cimétidine (Cimétidine Mylan° ou autre) ; l’ulipristal à 5 mg (Esmya°).

> Le bilan Prescrire des médicaments à écarter (accès libre)

©Prescrire 1er février 2019

« Pour mieux soigner, des médicaments à écarter : bilan 2019 » Rev Prescrire 2019 ; 39 (424) : 131-141. (pdf, accès libre)

Source – avec JDBN – crédit photo: capture