Le Nirvana
Comprendre le Nirvana: Nirvana (mot d’origine Sanskrit) signifie d’après l’étymologie anéantissement, ou extinction. Mais de quel anéantissement est il question ? S’agit il uniquement des causes de la douleur, qui troublent la tranquillité de l’âme et l’empêchent de rentrer en possession d’elle-même, telles que la passion, le désir (l’envie), la pensée?
Le repos ainsi acquis par l’anéantissement du désir et le détachement des choses sensibles est le chemin vers la délivrance finale, c’est le Nirvana selon le nom donné par le Bouddha.
Le terme de Nirvana et le concept qui s’y rapporte apparaissent très tôt dans les premiers textes canoniques, c’est-à-dire presque dès les origines du bouddhisme. Le Nirvana dans la conception bouddhiste représente une sorte de but ultime. Ce n’est absolument pas la mort (même au contraire) mais il pourrait correspondre plutôt à un aboutissement survenant à la suite de l’anéantissement du désir, l’anéantissement de la haine, l’anéantissement de l’égarement.
On peut aussi concevoir le Nirvana comme une prise de conscience absolue de la totalité des phénomènes, qui engendre un état de plénitude ultime et sans fin. Une béatitude qui transcende le cycle de la réincarnation en procédant par l’extinction des souffrances et du désir. Dans tous les cas, le Nirvana met fin au cycle des réincarnations.
Il est important de souligner que le Nirvana a également une importance dans l’hindouisme mais sa conception et sa perception sont assez différentes de celle des bouddhistes. De même qu’au sein du bouddhisme lui-même, la définition du Nirvana peut être assez différente selon qu’on se place du côté de la pratique Mahayana ou Hinayana qui distingue d’ailleurs deux types de Nirvana. Le mot Nirvana et le concept qui s’y rapporte font souvent l’objet d’une confusion avec d’autres mots, d’autres thèmes chers aux bouddhistes tels que : l’éveil, la libération, la délivrance, l’illumination, l’extinction, la vacuité ultime.
Dans le langage populaire, le terme Nirvana a depuis longtemps été repris et utilisé pour désigner notamment un état de bonheur suprême. Bonheur intellectuel ou plaisir des sens, sans distinction. Et même repris sous cette forme, nous ne sommes peut être pas si éloigné de cette idée d’une immense paix intérieure.
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