Un bel article de Kris Carr écrit en 2017 qui conserve toute sa saveur pour cette fin d’année 2023…
« Coucou la compagnie !
C’est drôle de constater à quel point il est facile d’accepter certains aspects de nous-mêmes… et d’autres beaucoup moins.
Par exemple, j’ai appris à accepter de vivre avec un cancer au stade 4 tout en étant toujours aussi déterminée à prendre bien soin de moi. Mais j’ai toujours autant de mal à accepter mes rides ou ma mauvaise humeur… même quand c’est cette mauvaise humeur qui me rappelle que je dois continuer à me bagarrer.
Pas plus tard que l’autre jour, j’étais assise au coin du feu. Et je me sentais vraiment…bidon. Je repensais à toutes ces choses très sages que j’avais prononcées lors des SuperSoul Sessions avec Oprah Winfrey. J’avais disserté sur le fait que s’accepter tel que l’on est ne veut pas dire renoncer à nos ambitions. Que cela signifie simplement être pleinement conscient de notre valeur intrinsèque et s’aimer, à tout prix. Peu importe le scénario de notre vie et ses choix de casting douteux. Qu’il ne faut jamais se perdre de vue, en particulier quand ça va mal. S’accepter ne veut pas dire renoncer à évoluer, mais plutôt considérer que l’on est un verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. L’acceptation de soi, ce n’est pas s’endormir sur ses lauriers, c’est reconnaître sa force, même quand on est à bout…de force.
Mais revenons à nos moutons assis au coin du feu.
Petite voix intérieure : « Dis, pour quelqu’un qui claironne à tout bout de champ qu’il faut s’accepter tel qu’on est, comment se fait-il que t’es toujours en train de te prendre la tête pour être mieux, toi ? Y en a marre ! Et si tu commençais par t’accepter toi, vraiment ? Genre, toi, à 100% et que tu foutes un peu la paix ! J’vais t’dire une bonne chose, Kris : on pourrait comme ça VRAIMENT profiter de 2017. Sans déc. »
Bon, bon, bon. La petite voix intérieure s’est faite entendre. Vous n’aimez pas, vous, quand votre âme se met à vous dire les choses en face ? Moi, personnellement, j’adore. Même quand c’est un peu raide à encaisser. Je ne me rendais pas compte à quel point j’étais ch…ante avec moi-même !
En fait, le truc, c’est que l’on ne peut pas être tout le temps au top de nous-mêmes. On est humain, plein de défauts. Et la vie, c’est notre petit laboratoire d’expérimentation spirituelle. La vie, oui. Dans tout ce qu’elle a de tragique, magique, fugace, incohérent…
Ca serait peut-être une bonne idée d’arrêter de nous contorsionner dans tous les sens pour essayer de rentrer à tout prix dans nos petites cases carrées prédéfinies… On souffle un peu… et on se détend.
Et si on arrêtait de vouloir constamment devenir nous, en mieux ? Si on essayait juste de devenir nous-mêmes, pour voir ? Ok, on continue à siroter notre smoothie vert mais sans se mettre une telle pression qu’on en oublie d’en profiter . On continue à chercher mais sans oublier tout ce qu’on a déjà trouvé en nous.
Pendant que je me disais tout ça, j’ai senti mes épaules s’affaisser légèrement. Comme c’était bon de ne plus m’avoir sans arrêt sur le dos !
La vie serait quand même drôlement plus douce si on pouvait s’accepter (et accepter les autres, au passage) davantage plutôt que de rejeter des aspects de ce qui nous constitue au nom de cette quête du mieux… En plus, mes trésors, quand on sait honnêtement où on en est avec nous-mêmes, à l’instant T, (et tant pis si c’est vraiment pas le T du mot top) c’est quand même plus facile de se mettre en route vers des lendemains qui chantent…
Tandis qu’on trottine gentiment vers la nouvelle année, voici quelques pensées sur l’acceptation. Ca vaut peut-être le coup d’y jeter un œil. Ou pas, d’ailleurs ; c’est vous qui décidez.
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- Acceptez d’être dans l’imperfection. Pas la peine d’avoir honte de vous pour autant.
- Acceptez de ne pas aimer tout le monde. Pas la peine d’être cruel pour autant.
- Acceptez que l’aiguille de votre balance oscille parfois d’un côté ou de l’autre. Mais n’acceptez jamais que l’aiguille de votre compteur d’estime personnelle bouge d’un iota.
- Acceptez la colère mais assumez vos actes si vous la dirigez à mauvais escient.
- Acceptez de pardonner. Mais n’oubliez pas. Ca s’appelle l’instinct de survie.
- Acceptez vos erreurs à venir. Si on n’en fait pas, on arrête d’évoluer.
- Acceptez de ne pas être disponible à 100% tout le temps (sauf si vous êtes Mathieu Ricard). Mais rappelez vous que le moment présent, lui, est toujours disponible.
- Acceptez de vous alléger de vos boulets. Avoir des boulets ne veut pas dire que vous en êtes un !
- Acceptez de ne pas plaire à tout le monde. Les autres vous jugeront.Vivez votre vie. Ceux qui jugent sont généralement ceux qui manquent le plus cruellement de confiance en eux.
- Acceptez les bons conseils. Mais gardez en tête que votre propre opinion sur votre propre vie, c’est bien là l’avis qui compte le plus.
- Acceptez l’idée de ne pas vivre éternellement. La vie peut être bien plus courte que ce que vous vous imaginez. Alors vivez plus. Dès à présent. Attendre ? C’est une perte de temps, mes loulous.
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Bon sang, ça fait du bien ! Je remercie au passage mon petit journal intime pour sa patience indéfectible à mon égard, lui qui encaisse sans broncher mes états d’âme. Cahier Moleskine, merci à toi ! T’es le meilleur !
Alors, prêts à s’accepter un peu plus à partir de maintenant ? N’hésitez pas à ajouter d’autres éléments à cette liste, je serais ravie de lire vos pensées sur ce sujet.
Je vous souhaite de super vacances de Noël : vous les méritez bien ! Vous avez encore bossé comme des dingues cette année ! Que 2017 soit rempli de choses positives et agréables… »
Kris Carr
A lire:
Traduit de l’anglais par Geraldine Guillier en exclusivité pour le Journal des Bonnes Nouvelles.
Géraldine exerce la profession de professeur d’anglais depuis seize ans.
C’est une couverture car en réalité, elle est passionnée de mots, français et anglais.
Elle en lit, en écrit, en traduit et passe une grande partie de son temps à essayer de
les faire swinguer à l’aide de son stylo.
Elle devrait être depuis longtemps interdite de brocante et de vide greniers comme
Elle aime avoir les mains dans l’essence de térébenthine, les gravures de mode des
années 20, les cheveux de son fils ou les poils de sa chienne et de son chat.
MA CONTRIBUTION AU JDBN
Je suis très fière d’apporter par la traduction un coup de main au JDBN, qui a
le courage de nous montrer l’existence par le versant ensoleillé.
C’est une belle et élégante démarche.
« Ce n’est pas parce que la vie n’est pas élégante qu’il faut se conduire comme elle».
source: JDBN – crédit photo: Image par Gerd Altmann de Pixabay
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