Une opération de sauvetage de quelque 200 chiens destinés à l’abattoir a débuté mercredi en Corée du Sud où la pression monte pour faire cesser l’habitude de tuer ces canidés pour leur viande.
Environ un million de chiens sont dévorés chaque année en Corée du Sud. Leur viande, bouillie pour la garder tendre et censée donner de l’énergie, est un mets apprécié l’été. Cette tradition, critiquée à l’étranger, décline toutefois au fur et à mesure que change la perception des chiens dans le pays où ils sont de plus en plus considérés comme des animaux de compagnie et non du bétail. Dans les jeunes générations, manger du chien est dorénavant tabou.
L’opération de sauvetage, lancée par le groupe de protection animale Humane Society International (HSI), permettra de récupérer environ 200 chiens dans une ferme spécialisée du comté de Hongseong, à 150 km au sud de Séoul. Les chiens seront ensuite envoyés pour adoption au Canada et aux Etats-Unis. «Ces chiens ne diffèrent en rien des autres chiens, une fois qu’ils reçoivent les soins attentionnés et affectueux qu’ils méritent et dont ils ont besoin», explique Kelly O’Meara, une responsable de HSI.
La ferme est le 14ème établissement dont HSI obtient la fermeture depuis 2015. Au total, quelque 1.600 chiens ont été sauvés durant cette période, estime l’organisation qui aide les exploitants à se réorienter. L’un d’eux a ainsi transformé sa ferme d’élevage de chiens pour y cultiver des myrtilles. Selon un sondage effectué en 2017, 70% des Sud-Coréens ne mangent pas de chien mais 40% seulement pensent que cette pratique doit être interdite.