« Entre une mauvaise cuisinière et une empoisonneuse, il n’y a qu’une différence d’intention. »

« Je me suis fait auprès de ma femme une solide réputation de monogame. »
 Fonds de tiroir / Éditions du Seuil 
 
 

« Plus je connais les hommes, plus j’aime mon chien. Plus je connais les femmes, moins j’aime ma chienne. » Textes de scène / Éditions du Seuil 

« Les femmes n’ont jamais eu envie de porter un fusil, pour moi c’est quand même un signe d’élégance morale. »
« La seule certitude que j’ai c’est d’être dans le doute. »
Éditions du Seuil 

 

« Une femme sans homme, c’est comme un poisson sans bicyclette. »

Textes de scène / Éditions du Seuil 

 

« La culture, c’est comme l’amour. Il faut y aller par petits coups au début pour bien en jouir plus tard. »

 Réquisitoire contre André Balland / Éditions du Seuil, Tôt ou Tard 

 
 

« J’ai le plus profond respect pour le mépris que j’ai des hommes. »

 Fonds de tiroir / Éditions du Seuil              

 
 

« Les animaux sont moins intolérants que nous : un cochon affamé mangera du musulman. »

Chroniques de la haine ordinaire / Éditions du Seuil 

 

« C’est complètement faux de dire que le cochon est sale, c’est le paysan qui est sale de mettre le cochon dans la merde. Au Laos, les cochons vivent dans la nature, ils dorment dans les maisons, ils ne sont pas plus sales que les Laotiens qui sont des gens très propres. Simplement, les cochons s’appellent Kiki… et les Laotiens mangent leurs chiens. »

Desproges, portrait de Marie-Ange Guillaume / Éditions du Seuil 

« Les imbéciles n’ont jamais de cancer. C’est scientifique. »

Almanach / Rivages

 

« Noël au scanner, Pâques au cimetière. »

Almanach / Rivages

« Moi, j’ai pas de cancer, j’en aurai jamais je suis contre. »

Textes de scène / Éditions du Seuil, Tôt ou Tard
 

« Plus cancéreux que moi, tumeur ! »

 Almanach / Rivages 
 

« S’il n’y avait pas la science, malheureux cloportes suintants d’ingratitude aveugle et d’ignorance crasse, s’il n’y avait pas la Science, combien d’entre nous pourraient profiter de leur cancer pendant plus de cinq ans ? »

Textes de scène / Éditions du Seuil, Tôt ou Tard 
 

« L’héroïsme est la seule façon de devenir célèbre quand on n’a pas de talent. Hélas, la paix, qui est le mildiou de l’héroïsme, s’éternise en France, et je me vois mal héros ailleurs. A la rigueur, j’aurais pu faire pilote de camion-suicide au Liban, mais je n’ai pas mon permis… »

 Chroniques de la haine ordinaire / Éditions du Seuil 
 

« Avant de quitter cette scène de théâtre, qui est mon lieu de travail, et où, grâce à votre chaleur et à votre amitié, j’ai la chance de pouvoir gagner ma vie honorablement, je voudrais simplement que nous ayons une courte pensée pour ceux de mes camarades du spectacle qui n’ont actuellement aucun travail, sous prétexte qu’ils n’ont aucun talent. »

Textes de scène / Éditions du Seuil 
 

« Il y a une coutume du spectacle qui me gonfle singulièrement, c’est les rappels. C’est totalement absurde, les rappels.Enfin, écoutez, dans la vie normale, dans la vie courante, quand un mec a fini son boulot, qu’est-ce qu’il fait ? Il ne revient pas, il dit au revoir, et il s’en va… Enfin, on n’imagine pas un plombier, re-sonnant à la porte, après avoir réparé une fuite, juste pour refiler un petit coup de clé de douze. »

Textes de scène / Éditions du Seuil 
 
« Dieu a dit : « tu aimeras ton prochain comme toi-même », c’est vrai. Mais Dieu ou pas, j’ai horreur qu’on me tutoie, et puis je préfère moi-même, c’est pas de ma faute. »
Textes de scène / Éditions du Seuil
 
« Aujourd’hui, c’est à vous que je m’adresse, chers enfants. Savez-vous, petits connards, qu’à l’âge où vous jouez aux billes comme des imbéciles, Wolfgang Amadeus Mozart, lui, avait atteint le génie ? »
 La Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède / Éditions du Seuil 
 

« La naïveté grotesque des enfants fait peine à voir, surtout si l’on veut bien la comparer à la maturité sereine qui caractérise les adultes. Par exemple, l’enfant croit au Père Noël. L’adulte non. L’adulte ne croit pas au Père Noël. Il vote. »

Manuel de savoir vivre à l’usage des rustres et des malpolis / Éditions du Seuil

 

« Si j’en crois mon horoscope, je devrais mourir dans la soirée. C’est con, j’avais pas fini de bêcher mes camélias. Ce qui me coûte à l’idée de quitter ce bas-monde, (…) c’est l’idée intolérable que mes enfants vont rentrer du crématorium en courant pour boire mes saint-émilion, si cela se trouve dans des gobelets fluo et avec des fils d’ouvriers aux cheveux verts. »

Fonds de tiroir / Éditions du Seuil

 
« La Provence me les gonfle autant que la Bretagne profonde. La bonhomie sucrée de tous ces gros santons mous qui puent l’anis, et génocident les coccinelles à boules de pétanque dans la gueule ça m’escagasse autant le neurone à folklore que les désespérances crépusculaires de la Paimpolaise qui guette le retour improbable de son massacreur de harengs, la coiffe en bataille et la larme au groin, au pied des bites de fer fouettées par les embruns. »
Textes de scène / Éditions du Seuil
 
 
« Quéquette en juin, layette en mars. »
 Almanach / Rivages
 

« Il ne faut pas désespérer des imbéciles. Avec un peu d’entraînement, on peut arriver à en faire des militaires. »

Fonds de tiroir / Éditions du Seuil

« L’amour… il y a ceux qui en parlent et il y a ceux qui le font. À partir de quoi il m’apparaît urgent de me taire. «  

Fonds de tiroir / Éditions du Seuil 
 
« L’Ascension : Tout Jésus plongé dans la prière reçoit une poussée de bas en haut qui le renvoie chez son papa. C’est le théorème de l’ascenseur. « 
Chroniques de la haine ordinaire / Éditions du Seuil 
 
 
« Les diplômes sont faits pour les gens qui n’ont pas de talent. Vous avez du talent ? ne vous emmerdez pas à passer le bac. (…)
« Le bac, ça permet de voir du pays », disait Balavoine. Vous avez vu où ça l’a mené… »
 Chronique de la haine ordinaire / Éditions du Seuil 
 

« Il faut toujours faire un choix, comme disait Himmler en quittant Auschwitz pour aller visiter la Hollande, on ne peut pas être à la fois au four et au moulin ! »

Textes de scène / Éditions du Seuil  

 
« Survient l’hiver. Les nouveaux cons tuent la dinde. Les nouvelles dindes se zibelinent. Les nouveaux pauvres ont faim. Les charitables épisodiques, entre deux bâfrées de confit d’oie, vont pouvoir épancher leurs élans diabétiques. Le plus célèbre des employés de Paul Lederman ouvre les « restaurants du coeur ». Des tripiers doux, des épiciers émus, de tendres charcutiers, le coeur bouffi de charité chrétienne et la goutte hyperglycémique au ras des yeux rouges, montrent leur bonté à tous les passants sur les trois chaînes. »
Chronique de la haine ordinaire / Éditions du Seuil
 
 
« Qu’est-ce que le premier janvier, sinon le jour honni entre tous où des brassés d’imbéciles joviaux se jettent sur leur téléphone pour vous rappeler l’inexorable progression de votre compte à rebours avant le départ vers le Père Lachaise…
Cet hiver, afin de m’épargner au maximum les assauts grotesques de ces enthousiasmes hypocrites, j’ai modifié légèrement le message de mon répondeur téléphonique. Au lieu de dire « Bonjour à tous», j’ai mis « Bonne année mon cul ». C’est net, c’est sobre, et ça vole suffisamment bas pour que les grossiers trouvent ça vulgaire. »
Chronique de la haine ordinaire / Éditions du Seuil
 

« Jacques Séguéla est-il un con?  La question reste posée. Et la question restant posée, il ne nous reste plus qu’à poser la réponse. Jacques Séguéla est-il un con ? De deux choses l’une : ou bien Jacques Séguéla est un con, et ça m’étonnerait tout de même un peu, ou bien Jacques Séguéla n’est pas un con, et ça m’étonnerait quand même beaucoup. « 

Réquisitoire contre Jacques Séguéla / Tôt Ou tard CD 2 – Éditions du SEUIL 
 

« Première question : peut-on rire de tout ?
(…)
Deuxième question : peut-on rire avec tout le monde ?
C’est dur… Personnellement, il m’arrive de renâcler à l’idée d’inciter mes zygomatiques à la tétanisation crispée. C’est quelquefois au-dessus de mes forces, dans certains environnements humains : la compagnie d’un stalinien pratiquant me met rarement en joie. Près d’un terroriste hystérique, je pouffe à peine, et la présence à mes côtés, d’un militant d’extrême droite assombrit couramment la jovialité monacale de cette mine réjouie dont je déplore en passant, mesdames et messieurs les jurés, de vous imposer quotidiennement la présence inopportune au-dessus de la robe austère de la justice sous laquelle je ne vous raconte pas. « 

Réquisitoire contre Jean-Marie Le Pen / Tôt Ou tard CD 3 – Éditions du SEUIL 

« Il y a plus d’humanité dans l’œil d’un chien quand il remue la queue que dans la queue de Le Pen quand il remue son œil. « 
Texte de scène / Éditions du Seuil
 

« Et si je poussais une longue plainte déchirante pudiquement cachée sous la morsure cinglante de mon humour ravageur ? Encore faudrait-il que je crois en un combat… Ah bien sûr, si j’avais cette hargne mordante des artistes engagés qui osent critiquer Pinochet à moins de 10 000 km de Santiago… mais je n’ai pas ce courage. Je suis le contraire d’un artiste engagé. Je suis un artiste dégagé. « 

Texte de scène / Éditions du Seuil

 
« Ce n’est pas non plus parce que Julio Iglesias a survécu à Brassens qu’il faut se mettre soudain à douter de l’existence de Dieu. »
 Les étrangers sont nuls / Éditions du Seuil, Points
 
« Hiroshima, mon amour… Quel étrange cri, disait Marguerite Yourcenar, à propos de ce titre de Marguerite Duras. Oui, Marguerite Duras, vous savez, l’apologiste sénile des infanticides ruraux… Marguerite Duras, qui n’a pas écrit que des conneries. Elle en a aussi filmé. Mais c’est vrai, quel étrange cri : Hiroshima, mon amour. Et pourquoi pas Auschwitz, mon loulou ? »
Textes de scènes (1988) 

 

Source – crédit photo: capture

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