Quito (AFP) – Une espèce de tortue géante de l’archipel équatorien des Galapagos, que l’on croyait éteinte depuis 150 ans, sera reproduite en captivité, après la découverte de specimens proches de cette variété.

Le programme de reproduction, qui concerne 32 tortues parmi lesquelles 19 descendent de l’espèce Chelonoidis Nigra, « permettra, à moyen terme, de repeupler l’île de Floreana », a indiqué mercredi le Parc national des Galapagos. L’espèce au centre de ce programme est endémique de cette île.

Ces tortues ont été décimées par les baleiniers, qui les mangeaient et qui, pour alléger la cargaison de leur bateau, les ont abandonnées sur l’île d’Isabela des Galapagos, la dernière étape avant d’entrer en pleine mer.

Ces déplacements d’animaux ont provoqué l’extinction de l’espèce sur son Floreana, leur île d’origine. Mais des specimens résidant sur l’île d’Isabela présentent des similarités avec celles-ci dans leur constitution génétique, d’après des analyses réalisées sur 150 tortues.

Le programme de reproduction en captivité aidera à « repeupler l’île (de Floreana) avec des tortues non identiques mais très proches de l’espèce d’origine », a expliqué à l’AFP Washington Tapia, directeur de l’initiative pour la Restauration des tortues géantes.

L’archipel des Galapagos, qui tient son nom de ces tortues géantes, se trouve à un millier de kilomètres des côtes équatoriennes. Il a servi de laboratoire au naturaliste anglais Charles Darwin pour développer sa théorie sur l’évolution des espèces.

Les Galapagos comptent 15 espèces endémiques de tortues, mais trois d’entre elles sont éteintes.

© AFP – Photo fournie par le Parc national des Galapagos d’une tortue géante, le 12 septembre 2017 à Santa Cruz
© Parc national des Galapagos/AFP

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