Managua (AFP) – Le président du Nicaragua Daniel Ortega a annoncé que son gouvernement allait signer l’accord de Paris sur le climat, faisant de la Syrie et des Etats-Unis les deux seuls pays en marge de la coalition mondiale climatique.
« Il est temps que le Nicaragua signe aussi l’accord de Paris. Dans les prochains jours ou semaines, nous allons donc le signer », a déclaré mardi soir Daniel Ortega, selon des propos publiées mercredi sur le site officiel 19 de Julio.
Après son retrait en juin, Washington, deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre après la Chine, se retrouve désormais isolé dans le dossier climatique : seuls la Syrie et le Nicaragua n’avaient pas rejoint le traité international signé en décembre 2015.
Le petit pays d’Amérique centrale avait estimé à l’époque que l’accord n’allait pas assez loin.
Selon le président Ortega, la fragilité de ce traité est qu’il « ne comporte pas de mesures contraignantes ». Le Nicaragua a néanmoins « participé depuis à toutes les réunions liées à l’accord de Paris » afin de trouver des solutions au problème climatique.
A Paris fin 2015, la communauté internationale s’était engagée à agir pour limiter la hausse de la température moyenne « bien en deçà de +2°C », un seuil déjà synonyme de bouleversements à grande échelle, et « si possible à +1,5°C » par rapport à l’ère industrielle.
En septembre, lors d’une réunion avec des responsables de la Banque mondiale à Managua, le chef de l’Etat nicaraguayen avait annoncé son intention de rejoindre l’accord de Paris, mais l’information, brièvement mise en ligne, avait ensuite été retirée du site officiel sans explication.
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