Frah, le chanteur du groupe Shaka Ponk, s’est lancé dans un long plaidoyer écologique pendant les Victoires de la musique.
« On est désolé, on a un petit problème technique, on ne va pas vraiment pouvoir faire le morceau tel qu’on l’avait prévu. » En pleine cérémonie des Victoires de la musique, François Charon, alias Frah, le chanteur du groupe Shaka Ponk, s’est lancé dans un long plaidoyer écologique pour dénoncer le réchauffement climatique et l’attitude irresponsable de l’humanité:
« Ne vous inquiétez pas, c’est pas grave. C’est un peu embêtant. C’est juste la fin du monde. Alors rassurez-vous, ce n’est pas la fin du monde ce soir. C’est la fin du monde demain. Alors peut-être qu’en disant toutes ces choses, on va lâcher un petit malaise. Peut-être qu’on va passer pour des cons. Peut-être qu’on va torpiller notre carrière ce soir en direct sur France 2. Et ben c’est pas grave, parce qu’on est tous des cons. Et c’est parce qu’on est tous des cons, que c’est la fin du monde. »
« Le jour où ça va vraiment arriver, on va tous chier dans notre froc et on va pleurer, parce qu’on a peur et surtout parce qu’on savait. Ce qui est paradoxal, c’est qu’on a tous le pouvoir d’empêcher la fin du monde, c’est un pouvoir qu’on a et qu’on a oublié. »
« Polluer, c’est un grand jeu d’adulte »
Le chanteur ajoute, appelant la salle, les téléspectateurs et les artistes à s’engager: « On a tous le pouvoir de changer la fin du monde. Il existe des dizaines et des dizaines de comportements faciles à adopter. Polluer, c’est un grand jeu d’adulte. Mais ne plus polluer, c’est un jeu d’enfants ».
« L’un des vecteurs les plus efficaces pour faire ceci, ce sont les artistes et les célébrités », affirme-t-il. Comme nous sommes aux Victoires et que des artistes et des célébrités, il y en a un paquet, nous voudrions profiter de cette immense tribune pour leur demander à tous de venir nous donner un coup de main dans cet immense merdier. Nous parlons à des millions de gens, utilisons cette chance pour changer notre manière de vivre et de consommer. »
« C’est un fait établi », conclut-il, « si nous continuons tous à faire comme tout le monde sur cette planète, il n’y aura bientôt plus personne pour faire quoique ce soit […] « J’espère que la majorité aura compris ce message de manière constructive. »
Shaka Ponk a ensuite interprété son titre « Killing Hallelujah« , une chanson sur le spécisme, qui traite « de la façon dont l’homme croit avoir le droit de vie ou de mort sur les autres êtres, celui de consommer de manière hérétique en générant pollution ou douleur ». Leur prestation a été accompagnée de la diffusion des images d’un discours de la jeune Suédoise Greta Thunberg, qui avait délivré un message coup de poing lors de la COP24.
Bravo Shaka Ponk!
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