On peut être ou ne pas être fan de Bruce Springsteen, force est de constater qu’il nous relate son parcours de vie de façon saisissante, avec minutie et avec beaucoup de sincérité. Là d’ou il vient, Freehold, petite ville du New Jersey, issu d’une famille vivant quasiment sous le seuil de pauvreté, il faut une sacrée dose de volonté pour ne pas aller dans le chemin tracé par un père alcoolique et violent. Sa première révélation devant la télé : Elvis Presley…puis les Beatles ! Il lui faut une guitare à tout prix… 18 $ gagné en tondant des pelouses, et ce sera son premier achat : une guitare merdique. Sa mère empruntera plus tard pour lui offrir un outil plus performant.
S’en suit création de groupes qui se font, se défont, se cherchent…puis premiers concerts improvisés.
Bientôt il faut partir à la conquête de l’ouest, comprendre la Californie pour se faire connaître à une autre échelle… plusieurs aller/retour infructueux…Sans le sou… puis un premier contrat chez Colombia Records qui avait déjà signé Bob Dylan, Aretha Flanklin, Billy Holiday… pour enfin entendre la première fois une de ses chansons à la radio. Souvenir précis et excitation toujours indemne 43 ans plus tard.
Création du E Street Band parce que pour chanter sur scène, s’entourer de bons musiciens est primordial. Union de talents et amitié avec Clarence le saxophoniste entre autre.
Le temps passe, la popularité s’installe, Bruce ne change pas. Il résiste à l’alcool, à la drogue, ne perd pas de vue sa famille, mais sombre souvent dans la dépression. Un docteur sera précieux dans son entourage pour le sauver de son mal être. Un premier mariage parce qu’il manque quelque chose à sa vie…. Puis rupture pour enfin sceller de vrais fondements avec Patti, qui est déjà dans l’ombre depuis bientôt 20 ans. Celle qui 25 ans plus tard est toujours la femme de sa vie. 3 enfants plus tard les priorités ont changé, et ne pas répéter erreurs et maladresses du père sera une constance. Aidé par Patti, il devient le chef d’une famille unie.
Les concerts dans le monde entier sont préparés avec la même rigueur, la même envie de partage avec son public, et le même plaisir à jouer avec son éternel E Street Band.
Le Boss à la voix cassée s’est fait une place en tête dans les hit avec Born to run, Born in the USA, Streets of Philadelphia pour ne citer que ces titres parmi ses nombreux succès.
Cet homme s’est construit avec ses faiblesses, ses doutes, ses dépressions, mais aussi avec ses certitudes. Il se livre sans non dit, sept années on été nécessaires pour l’écriture de cette autobiographie. On ferme ce livre de 633 pages en se disant qu’on aimerait bien que l’histoire dure encore longtemps.
Béatrice Denis
Traduit de l’américain par Nicolas Richard.
Sortie mondiale: 27 septembre 2016 – 640 pages – 24 euros.
A PROPOS DE NOTRE LECTRICE…BÉATRICE DENIS
Lectrice depuis mon enfance, ma vie professionnelle intense, ne m’a pas laissé beaucoup de temps pour avaler tout ce que j’aurais voulu lire.
Restauratrice à Lyon, j’ai tout au long de mon parcours, fait de fabuleuses rencontres, et cela a encore accentué cette soif de découvrir, d’apprendre et de partager.
Aujourd’hui entre 2 voyages, je rattrape le temps perdu à ne pas lire.
C’est comme une frénésie : j’ai toujours une pile de « livres à lire » !
MA CONTRIBUTION AU JDBN:
Tant d’actualités tristes, désespérantes, inquiétantes….
Pour une fois, sans faire l’autruche, et sans oublier le monde dans lequel nous vivons, nous avons le choix de plonger dans un bain de bonnes nouvelles !
Et ça fait du bien !!!!
Positivons, Partageons, Donnons envie.
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