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En même temps qu’une exposition inédite de météorites au Palais d’Iéna à Paris, l’astrophysicien tiendra une conférence à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine.
Le week-end du 16 et 17 octobre 2017 se tiendront les Journées Européennes du Patrimoine. Environ 26.000 animations sont prévues dans toute la France dans les 17.000 édifices qui ouvriront leur porte à cette occasion. Vous pouvez en retrouver la liste exhaustive ici. Parmi eux le Palais d’Iéna où siège, depuis 1959, le Conseil économique social et environnemental (CESE). Cet édifice parisien accueillera une vaste exposition de météorites issues des collections du Muséum national d’Histoire naturelle, l’une des plus riches au monde.
La météorite d’Allende est tombée en 1969 au Mexique. Il s’agit d’une chondrite carbonée riche en inclusions blanches âgées de 4567 millions d’années. Ces inclusions sont les premiers solides à s’être formés dans le système solaire. C’est une des météorites les plus étudiées au monde. ©MNHN / Jean-Christophe Domenech
Hubert Reeves en conférence
Certaines de ces météorites seront présentées en avant-première d’une autre exposition qui aura lieu, elle, du 18 octobre 2017 au 10 juin 2018. Cette exposition intitulée « Météorites, entre ciel et terre » se tiendra au Jardin des Plantes.
Météorite « Esquel » trouvée en Argentine en 1951. Les pallasites sont parmi les plus spectaculaires des météorites. Elles associent du fer métallique à des olivines de qualité gemmologique.©MNHN / Jean-Christophe Domenech
En même temps que cette pré-exposition de météorite au CESE, vous aurez l’opportunité d’assister à une conférence exceptionnelle (et gratuite) d’Hubert Reeves le 17 septembre de 15h à 16h. En tant que président d’Honneur de l’association Humanité et Biodiversité, l’astrophysicien interviendra sur le thème de « L’origine de la vie ». En effet, « une fraction des atomes et des molécules qui ont joué un rôle important dans les premières étapes de la vie sont vraisemblablement arrivés sur la Terre avec le bombardement initial par des comètes et des météorites » explique Hubert Reeves à Sciences et Avenir.
Ce qui fait des météorites des pierres voyageuses qui nous parlent du temps et de la naissance de l’univers. Une conférence qui sera l’occasion d’évoquer les apports de la mission Rosetta autour de la comète « Tchouri » (« on y a trouvé des molécules organiques qui auraient joué un rôle dans l’apparition de la vie » rappelle l’astrophysicien), ou encore de sonder les limites de ce qu’est la vie. « Il y a de nombreuses définitions. Aucune n’est vraiment complète. J’aime bien celle-ci : les êtres vivants ont une mémoire et une histoire qui les relient à plus de trois milliards d’années dans le passé. La matière inerte n’a pas de mémoire » commente Hubert Reeves.
« Mais on pourrait en donner une autre : les êtres vivants obéissent à des programmes ; la matière inerte n’a pas de programme » poursuit-il. Reste également ce mystère qui, pour le moment, demeure impénétrable : comment se sont assemblées les molécules organiques pour permettre l’émergence de la vie ? « La réponse brève à cette question est que nous n’avons encore pas de réponse convaincante. Plusieurs étapes du scénario sont à peu près comprises mais l’ensemble est marqué par de nombreuses lacunes » reconnait l’astrophysicien.
La météorite de l’Aigle est tombée en Basse-Normandie en 1803 sous la forme de milliers de pierres. L’étude de sa chute a permis à Jean-Baptiste Biot, un jeune académicien, de démontrer l’origine extraterrestre des météorites jusqu’alors considérées comme des pierres volcaniques ou des condensations atmosphériques.©MNHN / Jean-Christophe Domenech
Pour en savoir plus ? Rendez-vous au Palais d’Iéna à l’occasion de cette 34e édition des Journées du Patrimoine.
crédit photo: capture
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