Coucou !

Je suis super heureuse car c’est aujourd’hui que je fête mon 11eme anniversaire de régime tout cru ! C’était un 15 juillet 2005… Mon Dieu… 11 ans !?

Cela fait donc aujourd’hui 11 ans très précisément que je n’ai rien cuit, ni utilisé un four, une gazinière ou un four micro ondes… et je suis encore vivante ! C’est dingue, non ?

11 a toujours été mon nombre porte bonheur alors je pense que l’année à venir va être très spéciale pour moi. Et la raison pour laquelle je suis là aujourd’hui en ce jour vraiment spécial à mes yeux c’est sans doute pour vous dire « Hé, regardez , je suis là devant vous, en bonne santé, je me suis débarrassée de mon diabète et mon hyper glycémie et je suis là pour vous donner des idées et vous donner envie de faire comme moi, c’est à dire de vivre une vie plus saine ».

On me demande souvent si manger cuit me manque. J’ai remarqué à quel point la nourriture est un sujet sensible chez les gens. Ce n’est pas juste la question de s’alimenter mais de se nourrir, se construire de l’intérieur… ça touche au domaine des émotions. Certains d’entre nous ont besoin de se remplir le ventre à cause du stress, d’autres ne peuvent plus rien avaler pour la même raison. Depuis 11 ans, je n’ai plus la moindre fringale. La première année, oui, j’en avais. Et je me suis vraiment demandée pourquoi j’avais tellement envie de telle ou telle nourriture. En fait, ce sont les souvenirs qui sont attachés à cette nourriture qui me manquent.

Je vous donne un exemple concret : ma grand mère est d’origine libanaise. Et quand on fête Thanksgiving, ou n’importe quelle autre occasion d’ailleurs, et que je vois ma grand mère, mes parents, mes cousins devant ce magnifique buffet de spécialités libanaises qu’elle a préparé et que moi, je suis assise dans mon coin avec mon bol de kale, alors oui, je me sens un peu seule ! Mais en 11 ans, j’ai compris que l’on crée du lien grâce à la nourriture qu’on partage et que l’on consomme ensemble. Mais que ce n’est pas l’unique moyen, ce lien peut se créer autrement. Le sentiment d’appartenir à cette famille, ce lien entre nous me manque mais je me rappelle aussi très bien qu’après avoir mangé ce buffet j’étais malade, je me sentais mal, j’étais gavée, je devais faire la sieste… Non, la nourriture n’est pas le seul moyen de partager ou de créer du lien avec les gens qui nous entourent.

Quand je sors aujourd’hui, je mange avant ou j’apporte mon repas et les gens comprennent, sont curieux, posent des questions… Dans ma famille, ça nous a obligé à communiquer davantage, à parler de ce qui nous tient vraiment à cœur, de ce qui est important à nos yeux, -pour moi, le fait d’être en bonne santé et d’avoir ce mode de vie plus sain- et ça nous a vraiment rapprochés.

Vous savez, tous les 6 mois, vos cellules se régénèrent donc au bout de 6 mois d’un régime à base de légumes et fruits, vos fringales deviennent des fringales de fruits et de légumes. Je n’ai vraiment plus du tout envie de me faire mal avec ce que mange. C’est une forme d’auto-sabotage que je refuse désormais. Si on arrive à se créer de bons souvenirs en mangeant de la nourriture saine et équilibrée, c’est vraiment 100% bénèf !

Les plats que je prépare imitent d’ailleurs à la perfection des plats qui sont cuits : mes lasagnes, mon taboulé, mes fettuccini Alfredo… Quand vous mangez sain entourée de gens que vous aimez vous profitez d’un moment qui est bon pour vous à tous points de vue : gustatif et émotionnel.  C’est un moment où l’on prend conscience du bien que l’on se fait à soi-même mais aussi du bien que l’on fait aussi aux autres, ceux qui nous entourent bien sûr mais aussi des producteurs locaux que l’on aide.

C’est un choix, un engagement de se nourrir de cette façon tous les jours et je suis fière de cette décision. On est tous responsables de notre façon de nous alimenter. C’est un acte personnel que personne ne peut prendre à votre place.

Est-ce facile ? Non, pas vraiment. Mais possible ? Oui, cent fois oui, j’en suis la preuve vivante !

Est-ce que la nourriture cuite me manque ? Non, sincèrement. Mes souvenirs d’enfance de bien être qui sont liés à ce type de nourriture, oui. Je me suis rendue compte que je suis capable, moi, de créer ces souvenirs en apportant un nouveau plat que j’ai préparé chez mes grands parents. En faisant ça, je change ma vie mais aussi celle des gens que j’aime. Je transforme de vieux schémas familiaux et j’en crée de nouveaux, meilleurs pour notre santé et l’environnement.

Au fil du temps, j’ai appris la patience et la bienveillance. Je ne juge pas les autres, je ne critique pas les autres qui ont une approche différente. Si des gens sont curieux et vous posent des questions parce qu’ils ne savent pas par où commencer, répondez-leur, aidez-les, guidez-les.

J’ai aussi appris à être indulgente envers moi-même. Je me dis souvent que je n’en fais pas assez mais j’ai aussi compris que je n’étais pas parfaite. Je fais juste de mon mieux. Et si j’arrive à aider une personne à changer alors c’est gagné.

J’ai aussi réalisé que nous ne sommes pas tous égaux. Loin de là, et ça me rend triste. C’est une des raisons pour lesquelles je me lève tous les matins. Car la nourriture, c’est plus que des vitamines et des minéraux. La nourriture, c’est de l’ AMOUR !

L’alimentation que j’ai choisie, c’est une façon de rendre cet amour à l’environnement, à notre planète et aux animaux qui la peuplent.

Merci à vous de croire en moi, de m’encourager… Cela me touche beaucoup.

 

LA VIDÉO (EN ANGLAIS):

FullyRaw a été crée par Kristina Carrillo­ Bucaram, une des pionnières du mouvement bio locavore coopératif.

Fondatrice du collectif bio et cru le plus important aux Etats Unis, elle est elle­ même 100% crudivore depuis une dizaine d’années.

Incarnant au quotidien ce qu’elle souhaite mettre en œuvre, elle est le fer de lance éclairé du mouvement crudiste, particulièrement dans sa ville de Houston, au Texas.

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Traduit de l’anglais par Geraldine Guillier en exclusivité pour le Journal des Bonnes Nouvelles.

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Géraldine exerce la profession de professeur d’anglais depuis seize ans.

C’est une couverture car en réalité, elle est passionnée de mots, français et anglais.

Elle en lit, en écrit, en traduit et passe une grande partie de son temps à essayer de

les faire swinguer à l’aide de son stylo.

Elle devrait être depuis longtemps interdite de brocante et de vide greniers comme

Elle aime avoir les mains dans l’essence de térébenthine, les gravures de mode des

années 20, les cheveux de son fils ou les poils de sa chienne et de son chat.

 

MA CONTRIBUTION AU JDBN

Je suis très fière d’apporter par la traduction un coup de main au JDBN, qui a

le courage de nous montrer l’existence par le versant ensoleillé.

C’est une belle et élégante démarche.

« Ce n’est pas parce que la vie n’est pas élégante qu’il faut se conduire comme elle».

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